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Samiha Ayoub, icône du théâtre égyptien, s’est éteinte à 93 ans
L’Égypte pleure l’une de ses grandes dames du théâtre et du cinéma. L’actrice Samiha Ayoub est décédée ce mardi 3 juin 2025, à l’âge de 93 ans, laissant derrière elle un legs artistique inestimable qui a façonné la scène culturelle du monde arabe pendant plus de 70 ans.
Née en 1932 dans le quartier populaire de Shubra, au Caire, Samiha Ayoub découvre très tôt sa vocation artistique. Elle entame sa carrière dès 1947, avant d’être diplômée de l’Institut supérieur des arts dramatiques en 1952. Très vite, elle s’impose comme une référence du théâtre égyptien, portée par des interprétations puissantes dans des œuvres emblématiques telles que Al-Bakheel (L’Avare) et Kobry Al-Namoos (Le Pont des moustiques).
Mais son influence ne s’est pas arrêtée à la scène. Samiha Ayoub a su conquérir le cœur des auditeurs à travers des feuilletons radiophoniques populaires comme Samara et Rabaa El-Adawya, devenus cultes dans les foyers égyptiens.
Femme de scène mais aussi de gestion, elle a contribué activement au développement des institutions culturelles. Elle a dirigé successivement deux grandes institutions théâtrales : le Théâtre Moderne de 1972 à 1975, puis le Théâtre National d’Égypte jusqu’en 1985. Sous sa direction, ces lieux ont connu un regain de dynamisme et d’audience.
Son talent a été reconnu par de nombreuses distinctions. En 2015, elle reçoit le prestigieux Prix du Nil dans le domaine des arts, la plus haute récompense artistique du pays. Cette même année, le Théâtre National décide de renommer sa grande salle en hommage à celle qui a tant œuvré pour la scène égyptienne.
Au cinéma, Samiha Ayoub s’est illustrée dans des films marquants, du classique Bein El Atlal (1959) à des œuvres plus contemporaines comme Tita Rahiba (2012) et El-Leila El-Kebira (2015). Chaque rôle témoignait d’une présence rare, alliant intensité dramatique et humanité.
Le décès de Samiha Ayoub représente une perte majeure pour la culture arabe. Figure inspirante, elle laisse une empreinte indélébile dans l’histoire artistique du monde arabe, ayant su traverser les époques sans jamais renoncer à son exigence ni à sa passion pour les arts dramatiques.
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