-
19:00
-
18:44
-
18:31
-
18:00
-
16:09
-
16:00
-
15:44
-
15:00
-
14:45
-
14:21
-
13:44
-
13:33
-
13:00
-
12:44
-
12:30
-
12:00
-
11:44
-
11:30
-
11:29
-
11:00
-
10:46
-
10:30
-
10:00
-
09:37
-
09:18
-
09:00
-
08:00
-
07:48
-
07:30
-
07:00
-
23:40
-
23:00
-
22:44
-
22:30
-
22:10
-
21:30
-
21:10
Suivez-nous sur Facebook
Élève exclue pour son niqab : le ministre tranche
Une affaire survenue dans un lycée de la province d’Essaouira a récemment relancé le débat sur le droit à l’éducation et le respect des libertés individuelles. Une élève de première année du baccalauréat, scolarisée dans la commune d’Ida Ou Guelloul, a été empêchée d’assister aux cours en raison du port du niqab. Une mesure contestée qui a finalement conduit à l’intervention du ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saad Berrada.
Selon la lettre adressée par la lycéenne à la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM), son exclusion portait atteinte à son droit fondamental à l’éducation. Elle soulignait n’avoir enfreint aucun règlement intérieur et affirmait avoir tenté, en vain, de résoudre la situation auprès de l’administration de son établissement, de la direction provinciale et de l’académie concernée. Malgré une convocation écrite pour réintégrer le lycée, elle n’avait toujours pas pu suivre les cours normalement.
La FNAPEM, alertée par la situation, a présenté le dossier lors d’une réunion récente avec le ministre. Dans un communiqué publié le 20 novembre, la Fédération indique que Mohamed Saad Berrada a donné ses instructions pour que l’élève soit immédiatement réintégrée et puisse poursuivre ses études dans des conditions normales.
Le ministre a rappelé que « le traitement de ce type de situations doit être assuré au sein même de l’établissement scolaire et dans un cadre éducatif responsable », soulignant l’importance d’une gestion apaisée et conforme à la loi. Il a également insisté sur le rôle essentiel de la famille, considérant l’implication des parents comme un élément central de la réussite scolaire et de la réforme en cours du système éducatif.
L’affaire a également suscité des réactions au sein de la société civile. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont publié un communiqué conjoint dénonçant une décision « dépourvue de base juridique ». Elles ont estimé que cette exclusion constituait une atteinte au droit à l’éducation et aux libertés individuelles, appelant à la réintégration urgente de l’élève et à la garantie de son droit à étudier sans discrimination ni pression.
Alors que la décision ministérielle vient apaiser une situation tendue, l’affaire met en lumière la nécessité d’un cadre clair et d’une communication renforcée au sein des établissements scolaires pour éviter des mesures arbitraires et garantir le respect des droits des élèves.