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Maroc : l’eau entre rareté et surexploitation
Le Maroc fait face à une crise de l’eau de plus en plus préoccupante, conséquence à la fois du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources locales. Ces deux facteurs soulignent la nécessité de stratégies durables et d’une coopération internationale renforcée.
Le pays, situé en zone semi-aride, connaît un stress hydrique croissant. En moins de deux décennies, l’approvisionnement en eau douce par habitant a chuté de 2 500 m³ dans les années 1960 à moins de 600 m³ aujourd’hui, selon un rapport de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES). Cette raréfaction touche particulièrement les nappes phréatiques, qui assurent près de 40 % de l’irrigation agricole et fournissent de l’eau potable à plus de 90 % des populations rurales.
L’agriculture reste le principal consommateur, absorbant près de 90 % de l’eau disponible. L’expansion des cultures irriguées, l’usage intensif d’engrais et de pesticides, ainsi que la disparition de zones humides, aggravent la dégradation de la qualité de l’eau et l’épuisement des ressources naturelles. L’INRA estime que 60 à 80 % des zones humides ont disparu malgré l’adhésion du Maroc à la Convention Ramsar.
Le pays a longtemps misé sur l’augmentation de l’offre via les barrages et infrastructures hydrauliques. Si ce modèle a permis d’atteindre un accès quasi universel à l’eau potable et d’irriguer plus de deux millions d’hectares, il montre désormais ses limites face à l’épuisement des nappes et aux sécheresses répétées. Des insuffisances institutionnelles et un système d’information hydrique limité compliquent davantage la gestion efficace des ressources.
Face à cette situation, les experts soulignent l’urgence d’une refonte des politiques publiques, intégrant planification territoriale, coopération multilatérale et gouvernance renforcée. Le Maroc, confronté à un défi crucial, doit agir rapidement pour garantir la sécurité hydrique, protéger les écosystèmes et assurer la stabilité économique et sociale dans les décennies à venir.