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Transparence des marchés : le Conseil en action
Le Conseil de la concurrence a franchi un cap décisif en 2024, consolidant sa position en tant qu’arbitre central de la régulation des marchés au Maroc. Six ans après sa réactivation, l’institution affiche un bilan marqué par une intensification sans précédent de ses actions, traduisant l’évolution d’une économie marocaine en pleine diversification et l’exigence croissante de transparence.
Une activité décisionnelle en forte hausse
Avec 171 décisions et trois avis rendus au cours de l’année, le Conseil a démontré sa capacité à intervenir sur tous les fronts : contrôle des concentrations, régulation des pratiques anticoncurrentielles et avis consultatifs. La prévention des concentrations économiques, représentant plus de 93% des décisions, reflète l’importance stratégique des grands mouvements de capitaux, souvent portés par des investisseurs étrangers.
Des dossiers sensibles et des pouvoirs renforcés
Le Conseil a également examiné neuf affaires contentieuses, dont certaines ont marqué une première dans l’histoire de l’institution. Le cas du marché du paiement électronique, ainsi que celui du non-respect d’une autorisation de concentration par une multinationale de gestion déléguée, illustrent sa vigilance. L’application de l’article 36 de la loi 104-12 a constitué un tournant, renforçant l’arsenal juridique du régulateur.
À cela s’ajoutent sept procédures ouvertes d’office contre des opérations de concentration effectuées sans autorisation, confirmant une volonté ferme d’imposer le respect des règles du jeu économique.
Une première opération de saisie sur le terrain
L’année 2024 restera marquée par une action inédite : une opération de visite et de saisie dans le cadre d’une enquête sur le marché de la livraison à domicile via application. Réalisée à Casablanca en collaboration avec le ministère public et la Brigade nationale de la police judiciaire, cette initiative traduit la volonté du Conseil d’exercer pleinement ses prérogatives d’enquête.
Trois avis consultatifs structurants
Au-delà du volet contentieux, le Conseil a enrichi son rôle consultatif. Trois secteurs clés ont été analysés :
- L’électricité : le Conseil recommande une refonte du modèle dominé par l’ONEE, afin de stimuler la compétitivité et d’accélérer la transition énergétique.
- La filière fruits et légumes : il met en lumière les défaillances des circuits de distribution et appelle à plus de traçabilité et de gouvernance.
- Les aliments composés pour animaux : il alerte sur une forte concentration et une dépendance aux importations, plaidant pour le soutien à la production locale et une structuration de la filière avicole tournée vers l’export.
Une dynamique nationale inscrite dans un contexte mondial
L’action du Conseil s’inscrit dans un environnement international où la concurrence est mise à rude épreuve. L’Union européenne, les États-Unis et la Chine investissent massivement dans des secteurs stratégiques, provoquant un déséquilibre des règles du jeu. En parallèle, les sanctions mondiales pour pratiques anticoncurrentielles ont atteint un niveau record de 6,7 milliards de dollars en 2024, dont plus de la moitié infligés par Bruxelles aux géants du numérique.
Un acteur désormais incontournable
Avec une production record, des enquêtes inédites et des recommandations stratégiques, le Conseil de la concurrence confirme sa montée en puissance et son rôle central dans l’édification d’une économie marocaine plus compétitive, transparente et résiliente.