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Soutien militaire à Kiev fragilisé
Alors que les frappes russes se multiplient sur le territoire ukrainien, Kiev lance un appel urgent à ses alliés occidentaux, réclamant un soutien militaire « ininterrompu ». Cette demande intervient dans un contexte de tensions accrues, alors que les États-Unis viennent d’annoncer la suspension partielle de certaines livraisons d’armements, provoquant une onde de choc à Kiev.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, les États-Unis ont été les principaux fournisseurs de matériel militaire à l’Ukraine. Mais mardi, Washington a surpris la communauté internationale en annonçant l’arrêt de certaines livraisons, invoquant des préoccupations liées à la diminution des stocks nationaux de munitions. Si le gouvernement américain a rapidement tenté de minimiser la portée de cette décision, la confusion règne encore sur la nature exacte des systèmes concernés.
Parmi les équipements évoqués, les systèmes de défense antiaérienne Patriot, les missiles Hellfire et des pièces d’artillerie de précision pourraient ne plus être livrés à court terme. Une nouvelle particulièrement inquiétante pour l’Ukraine, alors que les missiles russes continuent de s’abattre sur ses infrastructures stratégiques et ses villes.
Jeudi matin, une attaque de drones ukrainiens a visé la région de Lipetsk, à 400 km au sud-est de Moscou, faisant un mort et deux blessés. En représailles, la Russie a intensifié ses frappes, blessant au moins quatre civils à Odessa. Ce nouvel échange illustre l’escalade continue du conflit, sans perspective diplomatique claire.
Le président Volodymyr Zelensky a affirmé être en discussion avec Washington pour « clarifier tous les détails » relatifs à l’aide encore en cours. Il a rappelé l’importance cruciale de la coopération américaine : « Le soutien continu des États-Unis est dans notre intérêt commun. »
Les experts en défense, à l’instar de Mykhailo Samus, mettent en garde contre l’impact potentiellement dévastateur de l’interruption des livraisons de systèmes Patriot. « Sans ces armes, les missiles russes continueront de semer la destruction », a-t-il prévenu. Le gouvernement ukrainien, de son côté, se dit prêt à « acheter ou louer » de nouveaux équipements pour faire face à l’intensification des attaques.
Cette décision américaine survient alors que Donald Trump, désormais de retour dans le jeu diplomatique, tente de renforcer ses relations avec Vladimir Poutine. S’il pousse pour une désescalade du conflit, aucune avancée concrète n’a été obtenue, et les négociations entre Moscou et Kiev restent dans l’impasse.
Du côté russe, le Kremlin se réjouit ouvertement de la situation. Le porte-parole de Poutine a salué la suspension américaine, estimant qu’elle « rapproche la Russie de la fin de son opération militaire spéciale ». Une déclaration qui illustre une vision du conflit diamétralement opposée à celle des chancelleries occidentales.
Alors que les pourparlers de paix organisés en Turquie les 16 mai et 2 juin n’ont pas permis d’avancer, un nouveau cycle de négociations ne semble pas à l’ordre du jour. Pour les experts comme Shashank Joshi, analyste au RUSI, la décision américaine pourrait même « réduire les chances que Moscou prenne au sérieux une solution négociée ».
En Ukraine, l’annonce de la suspension partielle a provoqué de l’inquiétude et un sentiment d’abandon. « L’Ukraine est livrée à Poutine », résume amèrement un habitant de Kiev. Une déclaration qui traduit un climat de peur face à un avenir de plus en plus incertain.
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