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Grippe aviaire au Brésil : impact limité au Maroc
Le Brésil, leader mondial de l’exportation de viandes, a récemment confirmé son premier cas de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) dans une ferme commerciale située dans l’État de Rio Grande do Sul. Cette annonce a immédiatement provoqué des réactions sur les marchés internationaux, certains pays suspendant leurs importations de produits avicoles brésiliens par mesure de précaution. Pourtant, au Maroc, les acteurs du secteur restent sereins.
Selon la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), le Maroc n’est que très marginalement exposé aux importations brésiliennes, se concentrant principalement sur des approvisionnements en provenance d’Europe (Espagne, France) et, à moindre mesure, des États-Unis. Les quelques produits transformés en provenance du Brésil ne constituent pas un volume significatif pour le marché marocain. Par ailleurs, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a rapidement renforcé ses mesures de contrôle, garantissant ainsi la sécurité sanitaire des importations.
En 2024, le Maroc a importé 4,245 millions de poussins de reproduction, soit une hausse notable de 13 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les importations de dindonneaux ont légèrement reculé (-3 %), atteignant 154 000 unités. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte où le Maroc assure déjà largement son autosuffisance en matière de production avicole.
Malgré les défis sanitaires mondiaux, le secteur avicole marocain fait face à des enjeux économiques plus qu’à des problèmes d’approvisionnement. Après une flambée des prix en 2024, les producteurs doivent désormais gérer une baisse marquée, avec des prix départ ferme oscillant entre 13 et 14 dirhams le kilo vif, un seuil jugé insuffisant pour couvrir les coûts de production. Toutefois, les perspectives pour 2025 sont plus optimistes : l’annulation de l’Aïd Al-Adha cette année pourrait entraîner une hausse de la consommation de volaille, plus abordable, et stabiliser les prix autour de 15 à 16 dirhams le kilo vif.
Autre point positif : les exportations marocaines se portent bien, notamment vers les marchés ouest-africains. En 2024, les exportations de poussins de chair ont bondi de 125 %, tandis que celles d’œufs à couver ont progressé de 15 %. Cette performance illustre la capacité du Maroc à non seulement répondre à sa demande intérieure, mais aussi à s’imposer comme un acteur exportateur régional.
En somme, malgré les secousses provoquées par la grippe aviaire au Brésil, le Maroc s’appuie sur un modèle robuste : diversification des sources d’approvisionnement, renforcement des contrôles sanitaires, et production locale dynamique. Ces éléments combinés assurent la stabilité du marché avicole national et renforcent la sécurité alimentaire du pays face aux aléas internationaux.