- 18:00Drame à Béni Mellal : le CNDH déplore les conséquences humaines et médiatiques d’un acte désespéré
- 17:30Corruption au Maroc : Un levier pour le marché local, un fardeau pour les ambitions à l’export
- 16:30Vague de chaleur intense : des températures extrêmes attendues dans plusieurs régions du Maroc
- 15:30Logistique nationale : l’État entame une réforme structurelle pour plus d’efficacité
- 13:30Œufs hors de prix : les producteurs marocains dénoncent la chaleur et la spéculation
- 12:45Amman et Rabat renforcent leur coopération municipale autour du développement urbain et du patrimoine
- 12:30Colonies de vacances 2025 : Act4Community Khouribga offre un été inoubliable à 2000 enfants
- 12:00Forêt Al Borj à Tanger : l’ANEF dément toute destruction illégale et encadre des travaux liés à un projet électrique
- 11:30Baccalauréat 2025 : Plus de 311 000 candidats scolarisés réussissent l'examen au Maroc
Suivez-nous sur Facebook
Le Maroc bloque les volailles brésiliennes par précaution
Le Maroc a annoncé la suspension temporaire de ses importations de volailles en provenance du Brésil, après la détection d’un foyer de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) dans une exploitation commerciale au sud du pays sud-américain. Cette décision, prise à titre préventif, reflète une volonté claire de protéger la santé publique et la sécurité alimentaire nationale.
La mesure concerne l’ensemble du territoire brésilien, bien que le foyer ait été localisé dans l’État du Rio Grande do Sul, plus précisément dans la commune de Montenegro. Selon le ministère brésilien de l’Agriculture, une vingtaine de pays ont déjà adopté des restrictions similaires, certains de manière totale, d’autres de façon ciblée.
Une réponse sanitaire alignée sur les normes internationales
Conformément aux protocoles d’échange entre Rabat et Brasilia, la suspension des importations repose sur le principe de précaution. Elle intervient alors que les autorités sanitaires brésiliennes, en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), ont déjà procédé à la désinfection du site contaminé et entamé une période de surveillance de 28 jours.
Le ministre brésilien de l’Agriculture, Carlos Fávaro, a déclaré que le Brésil espère recouvrer son statut de pays indemne d’ici la mi-juin, si aucun nouveau cas n’est détecté d’ici là. Toutefois, les partenaires commerciaux, dont le Maroc, attendent des garanties sanitaires renforcées avant d'envisager une reprise des échanges.
Préserver l’intégrité de la chaîne alimentaire marocaine
Le Maroc, qui importe régulièrement de la volaille brésilienne pour compléter sa production nationale, cherche à éviter tout risque de contamination de son cheptel ou de la chaîne de consommation locale. La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) s’est voulue rassurante, affirmant que l’offre nationale reste suffisante pour répondre à la demande, du moins à court terme.
En étroite coordination avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), la FISA surveille l’évolution de la situation et se prépare à ajuster les circuits d’approvisionnement si nécessaire. Le Maroc dispose d’un secteur avicole bien structuré, capable d’amortir les chocs extérieurs sur une période limitée.
Un contexte international sous tension
La grippe aviaire continue de préoccuper la communauté internationale. À mesure que les foyers se multiplient dans plusieurs régions du monde, les pays renforcent leurs dispositifs de biosécurité. Pour le Maroc, la vigilance s’inscrit dans une logique de prévention face aux risques liés aux zoonoses, particulièrement dans un contexte post-pandémique où la santé animale et humaine sont plus étroitement liées que jamais.
Aucune date de reprise des importations n’a encore été annoncée. Les autorités marocaines conditionnent leur décision à l’évolution de la situation au Brésil et à l’assurance de garanties vétérinaires solides.
Cette suspension des importations de volailles brésiliennes illustre la volonté du Maroc de privilégier la santé publique sur les considérations économiques à court terme. Dans un monde de plus en plus exposé aux risques sanitaires transfrontaliers, le renforcement des mécanismes de contrôle et de prévention reste une priorité pour préserver la souveraineté alimentaire du pays.