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Procès Bolsonaro : les soutiens de l’ex-président saluent les sanctions de Washington
Des foules massives ont envahi les rues de Sao Paulo, Rio de Janeiro et Brasilia dimanche 3 août pour exprimer leur soutien à l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro. Vêtus de vert et jaune, ses partisans ont salué les sanctions imposées par les États-Unis contre le juge en charge de son procès, ainsi que les surtaxes douanières américaines récemment annoncées.
Malgré son absence physique, Jair Bolsonaro, actuellement soumis à un bracelet électronique et à des restrictions de déplacement, a adressé un clin d’œil à ses soutiens à travers une vidéo transmise à la presse, le montrant vêtu du maillot de la sélection brésilienne en train de visionner les images des manifestations.
Sanctions contre un juge de la Cour suprême
Le point de départ de cette mobilisation : les sanctions prises mercredi par le département du Trésor américain contre Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême chargé du procès de Jair Bolsonaro. Washington l’accuse de violations des droits humains, une décision saluée comme une "victoire morale" par les proches de l’ex-président.
Dans la foulée, l’ancien président américain Donald Trump a annoncé une surtaxe de 50 % sur certains produits brésiliens, une mesure punitive censée "répondre à la persécution politique" de Bolsonaro. La mesure entrera en vigueur le 6 août.
Procès imminent pour tentative de coup d’État
Jair Bolsonaro est actuellement jugé pour avoir tenté de se maintenir au pouvoir après sa défaite électorale face à Luiz Inacio Lula da Silva fin 2022. Il risque une lourde peine de prison. Son procès devrait se conclure dans les prochaines semaines.
À Copacabana, le sénateur Flavio Bolsonaro, fils aîné de l’ex-président, a vivement critiqué le juge Moraes, qualifié de "violateur des droits humains" par les États-Unis : "La plus grande démocratie du monde l’a reconnu", a-t-il déclaré.
Une opinion publique polarisée
À Brasilia, lors d’un événement du Parti des Travailleurs, Lula a dénoncé les mesures punitives américaines : "Nous ne voulons pas nous battre, mais qu’on ne pense pas que nous avons peur", a-t-il affirmé, appelant à une négociation sur un pied d’égalité.
Les manifestants pro-Bolsonaro, eux, voient dans cette surtaxe un levier de pression utile. "C’est la faute de Lula, qui provoque Trump depuis longtemps", estime un manifestant. D’autres y voient un signal pour pousser à une loi d’amnistie en faveur de l’ex-président.
Pour certains, comme Maristela dos Santos, enseignante de 62 ans, l’essentiel est de "préserver la liberté". Arborant un drapeau américain, elle juge la surtaxe "secondaire" comparée au risque de "devenir comme le Venezuela".