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Jeunesse marocaine : chômage et défis persistants
Un rapport récent du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dresse un bilan préoccupant sur la situation de la jeunesse marocaine, mettant en lumière les difficultés persistantes d’insertion économique et sociale. Malgré un capital humain important, les politiques publiques ciblant les jeunes n’ont pas encore produit les résultats escomptés.
La jeunesse représente 16,1 % de la population totale, mais son exploitation reste limitée dans un contexte de mobilité sociale réduite, générant frustration et marginalisation, notamment dans l’accès à l’emploi et à la formation.
Le Maroc traverse une phase d’achèvement de sa transition démographique, avec un ralentissement du taux de croissance naturelle de la population, passé de 2,61 % entre 1971 et 1982 à 0,85 % attendu entre 2014 et 2040, ce qui limite le potentiel économique que le pays pourrait tirer de sa jeunesse.
Des chiffres préoccupants
- Chômage des 15-24 ans : 36,7 %
- Jeunes NEET : 25,6 %
- Chômage de longue durée : 70,4 %
- Jeunes diplômés chômeurs : 61,2 %
Le décrochage scolaire persiste et le travail non structuré prive de nombreux jeunes, surtout les femmes, d’une rémunération stable et d’une protection sociale. Cette situation alimente également la migration, plus de la moitié des 18-29 ans ayant envisagé de partir pour des raisons économiques, éducatives ou liées à la corruption.
Entrepreneuriat et disparités territoriales
Les initiatives entrepreneuriales sont souvent contraintes plutôt que motivées par des opportunités, freinées par un accès limité au financement, des procédures administratives lentes et un manque d’accompagnement. Les jeunes ruraux et particulièrement les jeunes femmes rencontrent des obstacles supplémentaires liés au transport, à la sécurité et à l’autonomie.
Le travail non structuré touche 48 % des jeunes en milieu urbain et 58,8 % en milieu rural, accentuant les tensions sociales et limitant la participation des jeunes à la vie publique et politique.
Santé mentale et recommandations
Le CESE souligne un lien entre chômage et troubles psychiques, avec une prévalence élevée d’anxiété et de dépression chez les jeunes NEET. Pour remédier à ces défis, le rapport recommande :
- renforcer la formation professionnelle et technique ;
- faciliter l’accès des jeunes et des femmes rurales à l’emploi ;
- encourager l’entrepreneuriat et l’accompagnement ;
- améliorer la coordination institutionnelle et la transparence des programmes ;
- créer une autorité nationale de suivi et d’évaluation ;
- associer les jeunes à l’élaboration des politiques publiques.
Le CESE insiste sur la nécessité d’une stratégie intégrée pour permettre à la jeunesse marocaine de jouer un rôle central dans le développement national.