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L’Iran convoque l’ambassadrice de Suisse après les frappes israéliennes

Vendredi 13 - 15:31

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À la suite des frappes menées par Israël sur des sites stratégiques en Iran, la République islamique a convoqué, vendredi, l’ambassadrice de Suisse à Téhéran. Ce geste diplomatique fort intervient alors que la Suisse représente officiellement les intérêts des États-Unis en Iran, en raison de l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays depuis 1980.

Selon l’agence de presse officielle Irna, les autorités iraniennes ont exprimé leur « profonde indignation » et transmis leurs « vives protestations » à l’égard de cette attaque, mais également contre le soutien supposé des États-Unis à l’action militaire israélienne.

« Au cours de cette convocation, la République islamique d'Iran a fait part de sa profonde indignation et transmis ses vives protestations face à cette agression d'Israël et au soutien que lui apportent les États-Unis », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères, cité par Irna.

Téhéran accuse Washington d’avoir implicitement approuvé cette opération en ne l’ayant ni anticipée ni condamnée. Le gouvernement iranien considère que l’attaque israélienne — qualifiée de « criminelle » par plusieurs responsables — viole non seulement sa souveraineté territoriale, mais également les principes fondamentaux du droit international.

La convocation de l’ambassadrice suisse s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques entreprises par l’Iran ces dernières heures pour mobiliser la communauté internationale. Téhéran a déjà sollicité une réunion d’urgence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), prévue lundi à Vienne, et s’est entretenu avec plusieurs capitales européennes pour obtenir une condamnation formelle de l’attaque.

Alors que l’ONU, l’Union européenne et plusieurs pays appellent à la désescalade, les tensions continuent de monter dans la région. L’Iran promet une réponse « stratégique », et Israël affirme que son opération contre les installations nucléaires et militaires iraniennes pourrait « durer plusieurs jours ».

Dans un climat de plus en plus volatile, le rôle traditionnellement neutre de la Suisse se retrouve de nouveau au cœur des échanges diplomatiques sensibles entre puissances ennemies.

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