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Saint-Tropez récupère les droits d’usage de son nom

Hier 19:02
Saint-Tropez récupère les droits d’usage de son nom

La ville de Saint-Tropez vient de remporter une bataille juridique déterminante pour la protection de son nom et de son image. Un nouvel accord conclu avec la société danoise DK Company permet désormais à la commune de maîtriser l’utilisation commerciale de son nom, devenu au fil des décennies un véritable label mondial associé au luxe, à l’art de vivre méditerranéen et au tourisme haut de gamme.

Depuis 1983, la marque « Saint-Tropez » avait été déposée par DK Company, spécialisée dans la confection et la distribution de vêtements. Une situation étonnante, qui limitait la capacité de la municipalité à négocier directement avec des entreprises souhaitant exploiter son nom sur des produits ou campagnes. Malgré la renommée internationale du village varois, la marque lui échappait en partie sur le plan juridique.

Après plusieurs années de discussions, la mairie a finalement obtenu un accord plus avantageux qui consacre la récupération du contrôle symbolique et commercial de « Saint-Tropez ». Toute utilisation du nom à des fins commerciales, publicitaires ou promotionnelles devra désormais passer par une autorisation officielle et une licence payante.

Dans le cadre de cet accord, DK Company conserve la possibilité d’exploiter la marque, mais avec des restrictions ciblées. La société ne pourra plus vendre de produits estampillés « Saint-Tropez » en France, ni ouvrir de boutiques portant ce nom dans les zones à forte vocation touristique du sud du pays, en particulier dans le Var, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône. Une manière de préserver l’exclusivité et l’identité locale dans les régions où l’image du village joue un rôle économique essentiel.

La municipalité, qui avait chargé un cabinet spécialisé de conduire les négociations, se félicite d’un « accord protecteur » qui lui permet désormais de valoriser pleinement son nom. L’objectif est clair : encadrer l’usage de la marque, attirer des licences sélectives au service d’un positionnement haut de gamme, et garantir que l’image de Saint-Tropez ne soit ni banalisée ni détournée.

Ce virage devrait aussi se traduire par de nouvelles retombées économiques. La seule régularisation des usages irréguliers aurait déjà permis de récupérer près de 450.000 euros en 2024. Des discussions sont en cours avec plusieurs grandes maisons de luxe afin de développer des collections ou produits sous licence, répondant à la stratégie globale de rayonnement de la ville.

Saint-Tropez ne veut plus seulement être une destination. Elle entend être une marque maîtrisée, protégée et valorisée, à l’échelle mondiale.



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