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Crise politique en Corée du Sud : le président Yoon Suk Yeol arrêté en pleine tourmente
la Corée du Sud a été secouée par un événement sans précédent dans son histoire politique : l'arrestation du président Yoon Suk Yeol, un geste qui reflète la gravité de la crise qui secoue le pays depuis plusieurs semaines. Yoon, ancien procureur devenu président, a été appréhendé tôt dans la matinée par une équipe d'enquêteurs, mettant un terme à une tentative de la part des autorités de juguler une situation de plus en plus explosive.
L'arrestation a eu lieu après un assaut mené par le Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) et la police. Malgré la résistance acharnée de ses partisans, qui ont tenté de bloquer l'entrée des forces de l'ordre en élevant des barricades humaines et en scandant des slogans de soutien, les agents ont pu accéder à la résidence de Yoon en utilisant des échelles pour franchir le mur d'enceinte. À 10H33, l'ancien procureur a été interpellé et emmené pour un interrogatoire.
Cette arrestation fait suite à une série d’événements qui ont plongé la Corée du Sud dans une crise politique sans précédent. Le président Yoon est suspendu de ses fonctions par le Parlement et fait face à une enquête pour "rébellion", un crime qui pourrait théoriquement le mener à la peine de mort. La cause de cette crise remonte au 3 décembre dernier, lorsqu'il a tenté d'instaurer la loi martiale pour lutter contre ce qu'il a qualifié de menace des forces communistes nord-coréennes. Un geste qui a choqué l'opinion publique et fait ressurgir des souvenirs sombres de la dictature militaire du pays. L'initiative a été rapidement contrée par les députés, soutenus par des milliers de manifestants prodémocratie, forçant Yoon à y renoncer sous la pression populaire.
Bien que Yoon ait toujours rejeté la légalité de l'enquête à son encontre, il a affirmé dans un message vidéo qu'il se soumettait à l'arrestation afin d'éviter toute violence. "J'ai décidé de répondre au Bureau d'enquête sur la corruption", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne reconnaissait pas la légitimité de l'enquête, mais qu'il s'y conformait pour préserver la paix.
L'arrestation a des répercussions immédiates sur la vie politique du pays. Tandis que l'opposition applaudit cette mesure comme un "retour à l'ordre", le parti au pouvoir dénonce une procédure "illégale". Le président du Parlement a appelé à restaurer rapidement la stabilité dans le pays, qui souffre déjà des retombées économiques de cette crise politique.
Le jugement sur la motion de destitution de Yoon, votée le 14 décembre dernier, devrait intervenir d'ici la mi-juin. En attendant, le président reste officiellement en fonction, mais suspendu, dans l'attente d'un verdict qui pourrait soit l'écarter définitivement du pouvoir, soit le rétablir dans ses fonctions.
Cette situation complexe met en lumière la fragilité de la démocratie sud-coréenne et les tensions entre les institutions politiques. Le pays se trouve à un carrefour crucial, où l'issue de cette crise déterminera non seulement l'avenir de Yoon Suk Yeol, mais aussi l'équilibre politique de la Corée du Sud pour les années à venir.
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