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Conflit Iran-Israël : L’escalade militaire fait craindre une crise énergétique mondiale
Le conflit entre l’Iran et Israël entre dans une phase critique. Lundi, Israël a mené des frappes "d’une force sans précédent" contre la capitale iranienne Téhéran, touchant notamment le site nucléaire de Fordo et la tristement célèbre prison d’Evin, selon les autorités iraniennes. Ces bombardements font suite à l’attaque américaine du week-end, visant plusieurs installations nucléaires iraniennes.
Téhéran accuse Washington d’« agression injustifiée » et menace de représailles sévères, promettant un « élargissement de la guerre dans la région ». Les tensions atteignent un nouveau pic, et la communauté internationale s’alarme d’un possible embrasement généralisé, avec en toile de fond la crainte d’une fermeture du détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial.
Parmi les infrastructures touchées : la prison d’Evin, symbole du pouvoir répressif iranien, et le site nucléaire de Fordo, creusé dans la roche au sud de Téhéran. Selon l’agence Tasnim, Israël aurait réitéré ses frappes sur Fordo dans la matinée de lundi. D’autres frappes auraient visé une installation électrique, entraînant des coupures de courant dans la capitale.
Du côté iranien, les menaces se multiplient. Ebrahim Zolfaghari, porte-parole des forces armées, a promis des « conséquences imprévisibles » pour les États-Unis, accusés d’avoir saboté un futur cycle de négociations nucléaires prévu le 14 juin à Oman. Les bases militaires américaines dans les pays du Golfe sont désormais considérées comme des "cibles légitimes", a averti un conseiller du guide suprême Ali Khamenei.
Face au risque d’un blocus du détroit d’Ormuz, les prix du pétrole ont bondi de près de 6 % sur les marchés asiatiques. Pékin, principal importateur de pétrole iranien, a appelé à la désescalade, tandis que l’Union européenne et les États-Unis s’inquiètent des conséquences sur l’économie mondiale et la sécurité énergétique.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a exhorté la Chine à peser sur l’Iran pour éviter un choc pétrolier, soutenu par la diplomate européenne Kaja Kallas qui qualifie une éventuelle fermeture du détroit de « dangereuse et inacceptable ».
La réaction du président russe Vladimir Poutine a été immédiate : il a condamné les frappes américaines qu’il juge « non fondées », apportant son soutien à son allié iranien après avoir reçu le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Moscou accuse les États-Unis d’avoir « trahi la diplomatie », à deux jours de pourparlers nucléaires cruciaux.
Dans ce contexte, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) demande un accès urgent aux sites touchés. Son directeur, Rafael Grossi, souhaite vérifier le sort du stock d’uranium enrichi proche du seuil militaire, alors que l’Iran évoque la mise en place de « mesures spéciales » pour protéger ses matières nucléaires sensibles.
Alors que la guerre entre l’Iran et Israël entre dans son 11e jour, la possibilité d’une extension régionale du conflit n’a jamais été aussi palpable. L’ombre d’un embrasement régional, d’une rupture d’approvisionnement énergétique et d’un déséquilibre stratégique global pèse désormais lourdement sur les chancelleries du monde entier.
Dans ce contexte tendu, les appels à la retenue se multiplient, mais les frappes continuent. L’histoire s’écrit sous tension, dans une région où le moindre faux pas pourrait faire basculer la planète dans une nouvelle crise majeure.
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