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Cyberattaque contre le Maroc : JabaROOT DZ frappe encore
Le climat numérique entre le Maroc et l’Algérie se tend à nouveau après une cyberattaque revendiquée lundi 2 juin par le groupe de hackers algériens JabaROOT DZ, qui affirme avoir ciblé l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). Selon les cybercriminels, plus de 4 téraoctets de données sensibles auraient été exfiltrés, incluant des millions de documents liés à des transactions foncières et à l'identité de personnalités publiques marocaines.
Des documents sensibles diffusés sur les réseaux sociaux
Des images de certificats de propriété, actes notariés, cartes d’identité et relevés bancaires ont rapidement circulé sur les plateformes comme Telegram, où le groupe JabaROOT DZ a publié sa revendication. Les fichiers en question concernent, d’après les hackers, des opérations réalisées entre 2022 et 2023.
Ces révélations ont immédiatement suscité la crainte d’un nouveau piratage massif du système informatique public marocain. Pourtant, l’ANCFCC a rapidement démenti toute intrusion directe dans ses systèmes. D’après des sources relayées par les médias marocains Le Desk et Le360, les données diffusées ne proviendraient pas des serveurs de l’agence, mais plutôt de comptes de notaires compromis, notamment via la plateforme Tawtik, gérée par l’Ordre des notaires.
Des antécédents qui alimentent l’inquiétude
Ce nouvel épisode intervient dans un contexte de vigilance élevée en matière de cybersécurité au Maroc. En avril dernier, l’ANCFCC avait d’ailleurs suspendu provisoirement ses services en ligne, le temps d’effectuer des audits et renforcer ses pare-feux numériques. Cette suspension faisait suite à la cyberattaque d’envergure ayant ciblé la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), également revendiquée par le groupe JabaROOT.
Cette attaque contre la CNSS avait mené à la fuite de données personnelles de près de deux millions de citoyens et de milliers d’entreprises, démontrant la sophistication croissante des opérations menées par ces groupes de hackers.
Des attaques à visée politique ?
La récurrence des cyberattaques émanant du groupe JabaROOT DZ, associé à des sphères proches du nationalisme numérique algérien, interroge sur les motivations géopolitiques de ces actions. Bien que la guerre cybernétique entre États reste souvent dans le non-dit, le ciblage récurrent d'institutions stratégiques marocaines alimente les soupçons d'une campagne coordonnée visant à fragiliser les infrastructures numériques du Royaume.
Vigilance renforcée et riposte numérique
Face à cette nouvelle alerte, les autorités marocaines devraient probablement accélérer leurs efforts en matière de cybersécurité, tant au niveau des institutions publiques que des professions libérales sensibles comme les notaires. Le rôle des plateformes intermédiaires, comme Tawtik, devient central dans la chaîne de sécurité.
À ce jour, aucune preuve formelle ne permet de confirmer la véracité des affirmations de JabaROOT DZ quant au volume des données prétendument volées. Mais la simple diffusion de documents potentiellement authentiques suffit à relancer le débat sur la vulnérabilité des données personnelles au Maroc.
Cette nouvelle tentative de déstabilisation numérique souligne les défis croissants liés à la protection des données dans un monde interconnecté, où la frontière entre criminalité numérique et guerre de l’information devient de plus en plus floue. Les autorités marocaines sont désormais appelées à répondre avec rigueur et transparence pour rassurer citoyens et professionnels.
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