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Brahim Benjelloun Touimi appelle à une finance hybride et métissée pour un avenir durable en Afrique
Lors de la troisième édition des Rencontres de la Finance Durable, organisée mardi à Casablanca, Brahim Benjelloun Touimi, administrateur directeur général délégué de Bank Of Africa (BOA), a plaidé en faveur d’une « finance hybride et métissée », conçue comme un levier stratégique pour le développement durable du continent africain.
Dans un contexte marqué par les urgences sociales, environnementales et économiques, M. Benjelloun Touimi a mis en avant l’importance de repenser les modèles financiers classiques. Il a appelé à bâtir une finance issue d’une collaboration étroite entre acteurs publics et privés, intégrant pleinement les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Pour lui, cette approche « métissée » permettrait d’ancrer durablement les principes de responsabilité dans les dynamiques de croissance africaines.
Une vision ancrée dans l’engagement historique de BOA
Benjelloun Touimi a également rappelé l’engagement précoce de Bank Of Africa dans les questions de durabilité, notamment par la création de la Fondation BMCE pour l’éducation et l’environnement dès la privatisation de la banque, et par la signature dès 1999 de la charte du Programme des Nations Unies pour l’environnement financier (UNEP-FI). BOA fut ainsi la première entreprise africaine à rejoindre cette initiative mondiale.
La finance à impact, une réponse au défi du financement en Afrique
Pour sa part, Tarik El Malki, directeur général du groupe ISCAE, a souligné le potentiel de croissance du continent africain, avec plus de la moitié des pays africains projetés à une croissance supérieure à 5% d’ici 2025. Toutefois, il a également pointé un déficit annuel de 200 milliards de dollars pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Selon lui, seule une finance à impact forte et structurée peut répondre à cette problématique.
Le marché de la finance à impact dans la région MENA aurait d’ailleurs généré plus de 2 milliards de dollars en 2024, et devrait atteindre 7 milliards d’ici 2030, avec un taux de croissance de près de 20%.
Un contexte international peu favorable
De son côté, Christian de Boissieu, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a rappelé les incertitudes internationales pouvant freiner les avancées climatiques, notamment le retrait des États-Unis de l’accord de Paris et la sortie de la Réserve fédérale américaine du NGFS (Network for Greening the Financial System).
Une convention pour évaluer les dispositifs ESG
En marge de la rencontre, une convention tripartite a été signée entre M. Benjelloun Touimi, M. El Malki et Dhafer Saidane (AFN), afin de renforcer l’évaluation des dispositifs ESG sur le continent. Ce partenariat marque une nouvelle étape vers une structuration plus fine et plus mesurable de la finance durable en Afrique.
Un événement à forte portée scientifique
Organisées par l’ISCAE en partenariat avec l’African Finance Network (AFN), le CNRST, l’Observatoire de la Finance Durable, et BOA, ces Rencontres ont réuni plus de 100 communications scientifiques. Une soixantaine d’entre elles ont été retenues pour présentation, et les meilleures seront publiées dans la revue African Finance for Development Review.
L’événement confirme le rôle croissant du Maroc comme hub régional de la finance durable et souligne l’urgence de développer des outils financiers innovants, adaptés aux spécificités africaines.
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