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Le Mali suspend de nouveau TV5 Monde
La Haute Autorité de la Communication malienne a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de la chaîne francophone TV5 Monde, renforçant ainsi une tendance de plus en plus assumée à l’égard de la presse internationale. Cette décision, entrée en vigueur mardi 13 mai 2025, a été motivée par le traitement jugé « partial et déséquilibré » d’un reportage diffusé le 3 mai dernier dans le journal télévisé de la chaîne.
Le sujet incriminé portait sur une manifestation organisée à Bamako par une coalition de partis de l’opposition, réclamant « la fin effective de la transition » militaire en cours. Selon la HAC, les propos du reportage auraient « diffamé les forces armées et de sécurité » en les présentant comme un instrument de répression, alors qu’elles auraient été déployées uniquement pour « sécuriser les manifestants ».
Cette suspension, la deuxième en moins d’un an pour TV5 Monde après un premier blocage de trois mois en 2024, s’inscrit dans une série de mesures de restriction à l’encontre des médias internationaux au Mali. Depuis mars 2022, RFI et France 24 sont interdites d’antenne, et France 2 ainsi que LCI ont subi des suspensions temporaires pour des motifs similaires. Les autorités de transition, dirigées par une junte militaire, accusent régulièrement ces médias d’« atteintes à l’éthique professionnelle » et de « relayer des propagandes hostiles au Mali », notamment en lien avec la France.
Mais la journée du 13 mai a également été marquée par un autre événement majeur : la dissolution pure et simple de l’ensemble des partis politiques par les autorités maliennes. Dans une note officielle, le pouvoir a interdit toute activité politique ou rassemblement, consolidant ainsi un climat de répression généralisée, quelques jours seulement après des manifestations pacifiques d’opposition.
Cette double décision — censure médiatique et mise à l’arrêt du pluralisme politique — alarme les défenseurs des droits humains. Le classement 2025 de Reporters sans Frontières place désormais le Mali au 119e rang mondial en matière de liberté de la presse, en recul de quatre places par rapport à l’année précédente.
Dans un contexte de rupture avec l’ancienne puissance coloniale française, et alors que le Mali renforce ses liens sécuritaires et diplomatiques avec d’autres puissances comme la Russie, ces mesures semblent illustrer une volonté de contrôler étroitement l’espace public, aussi bien médiatique que politique.
À mesure que la transition s’éternise et que les échéances électorales s’éloignent, l'étau se resserre sur les voix critiques. Les partenaires internationaux observent, préoccupés, un pays en proie à une dérive autoritaire de plus en plus manifeste.
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