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TikTok : Donald Trump accorde un nouveau sursis
Dans un nouveau rebondissement du feuilleton TikTok, Donald Trump a accordé, jeudi, un délai supplémentaire à la maison mère chinoise ByteDance pour finaliser la vente de sa filiale américaine. La date butoir, initialement fixée au printemps puis repoussée à plusieurs reprises, est désormais reportée au 17 septembre, dans l’attente du feu vert des autorités chinoises.
Cette décision, annoncée par l’ancien président sur sa plateforme Truth Social, intervient dans le cadre de la loi adoptée par le Congrès en 2024, qui impose à ByteDance d’abandonner le contrôle de TikTok sous peine d’interdiction aux États-Unis. Si l’administration Trump défend ce prolongement comme une mesure de pragmatisme, l’enjeu dépasse largement la simple propriété d’un réseau social.
Dans un communiqué, TikTok s’est déclarée « reconnaissante envers le leadership du président Trump », soulignant que cette décision permet à plus de 170 millions d’Américains et à des millions d’entreprises de continuer à utiliser la plateforme. L’entreprise assure aussi poursuivre ses discussions avec l’équipe du vice-président JD Vance.
Un symbole de la rivalité sino-américaine
En surface, TikTok reste une application de divertissement. Mais pour de nombreux observateurs, elle incarne désormais la tension technologique croissante entre les deux premières puissances mondiales. « TikTok est devenu un enjeu stratégique, un levier d’influence et un champ de bataille entre Washington et Pékin », analyse Shweta Singh, chercheuse à l’université de Warwick.
Les craintes exprimées au Congrès portent essentiellement sur la collecte de données personnelles et la potentielle manipulation de l’opinion publique par Pékin. D’où l’insistance de certains élus à exiger que l’algorithme de recommandation – clé du succès fulgurant de la plateforme – soit également transféré aux nouveaux acquéreurs. Or, ByteDance n’a jamais consenti à céder ce précieux code source.
Un montage complexe en attente de validation
En avril dernier, un schéma de cession avait pourtant été esquissé : un consortium emmené par Oracle, avec l’appui de Blackstone et de l’homme d’affaires Michael Dell, devait racheter la branche américaine de TikTok. L’objectif : faire passer la part des investisseurs non chinois à 80 %. Mais l’imposition de nouveaux droits de douane par Donald Trump, notamment une surtaxe de 54 % sur certains produits chinois, a bloqué la transaction côté Pékin.
Trump a reconnu que l’accord ne pourra aboutir qu’avec l’aval du président chinois Xi Jinping. « Je pense qu’il finira par donner son feu vert », a-t-il estimé, tout en se disant convaincu qu’il est possible de « protéger la vie privée des Américains tout en gardant TikTok ».
Une plateforme toujours au sommet
Malgré l’incertitude politique, TikTok continue de dominer le paysage numérique. Selon les dernières données d’Appfigures, l’application est la deuxième la plus téléchargée sur les téléphones Android aux États-Unis, juste derrière ChatGPT. L’inquiétude qui régnait en début d’année, marquée par des vagues de migration vers Instagram ou YouTube, semble s’être apaisée.
Des projets alternatifs comme « Project Liberty » de Frank McCourt ou les ambitions de Perplexity AI ont perdu en visibilité, tandis que le Congrès, autrefois très mobilisé, paraît s’être désengagé du dossier.
Pour l’instant, TikTok reste en sursis. À la croisée des chemins entre diplomatie, cybersécurité et intérêts économiques, son avenir se joue désormais à Pékin, où l’autorisation tant attendue de vendre pourrait, ou non, desserrer l’étau américain. Une chose est sûre : l’algorithme, lui, ne changera pas de mains sans résistance.
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