Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol, annonce une pause pour réfléchir à son avenir politique
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a créé la surprise en annonçant mercredi qu'il avait besoin de faire une pause et de réfléchir à son avenir politique. Dans une lettre aux citoyens publiée sur le réseau social X, il a déclaré qu'il annulerait son agenda public et se présenterait devant les médias lundi 29 avril pour faire connaître sa décision.
Cette annonce intervient après l'ouverture d'une enquête judiciaire contre son épouse, Begoña Gómez, accusée d'être impliquée dans un possible conflit d'intérêts. Toutefois, Sánchez n'a pas fait référence à cette affaire dans sa lettre, préférant évoquer la pression médiatique et les attaques personnelles dont il fait l'objet.
Les médias espagnols ont rapidement spéculé sur les motivations profondes de cette annonce et son issue promise pour lundi. Les émissions de débats télévisés ont invité des éditorialistes de tous bords, dont les opinions étaient directement liées à leur ligne éditoriale.
La plupart des invités connus pour leurs positions conservatrices ont imaginé un plan stratégique. Certains y voient un "coup de campagne" à trois semaines des élections régionales catalanes et un mois et demi avant les élections européennes. D'autres estiment que Sánchez cherche à susciter l'empathie des citoyens en mettant en avant son humanité et son amour pour son épouse.
La gauche médiatique, quant à elle, y voit la preuve de l'humanité du dirigeant qui a tout supporté de l'opposition de droite. Certains commentateurs estiment que l'entourage de Sánchez l'a convaincu de prendre quelques jours de réflexion avant de prendre une décision définitive.
Dans sa lettre, Sánchez a dénoncé une "attaque sans précédent" de la part de la presse et a qualifié les médias qui l'accusent de "constellation de titres ultraconservateurs" et de "médias à l'orientation très marquée à droite et à l'extrême droite".
L'épouse de Sánchez est mise en cause par un journal en ligne qui a révélé des rencontres entre elle et les responsables d'un groupe industriel dont la compagnie aérienne a bénéficié d'un plan de sauvetage de plusieurs centaines de millions d'euros pendant la pandémie. L'entreprise a également sponsorisé des activités d'un groupe d'éducation privée dont Begoña Gómez dirigeait un centre spécialisé sur l'Afrique.
L'importance de l'action en justice motivée par ces informations de presse, connue ce lundi et présentée par Sánchez comme la motivation de sa lettre, est minimisée par de nombreux observateurs. L'enquête répond à l'action d'une association, Manos Limpias, qui exerce l'accusation populaire, une sorte de "parquet bis" qui permet de dénoncer des comportements illégaux sans que le plaignant n'en soit victime. Or, Manos Limpias est coutumière de dossiers mal ficelés et a été accusée d'extorsion par des banques et des grandes entreprises.
En attendant l'annonce de sa décision lundi, Pedro Sánchez continue de travailler, mais a annulé son agenda public. Les spéculations vont bon train sur son avenir politique et les conséquences possibles pour le gouvernement espagnol.
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