Scandale au Sénat mexicain : une poule sacrifiée pour offrir son sang à un dieu précolombien

Une cérémonie choquante s'est déroulée au Sénat mexicain ce mercredi 24 avril. Une poule a été sacrifiée pour offrir son sang à Tlaloc, dieu précolombien de la pluie. Cette scène inédite a été diffusée sur les réseaux sociaux parlementaires, mais a été interrompue après qu'un participant a égorgé le volatile pour récupérer son sang dans un récipient.

Cette initiative était organisée par le sénateur Adolfo Gomez, membre du parti au pouvoir Morena, avec convocation sur les réseaux institutionnels du Sénat. Cependant, les instances dirigeantes de la chambre se sont rapidement démarquées de cette initiative, en faisant porter la responsabilité sur le seul sénateur. Le pouvoir législatif "ne cautionne en aucune manière les faits rapportés, et prendra les mesures disciplinaires pertinentes envers le sénateur responsable", selon un communiqué.

Adolfo Gomez s'est justifié en invoquant les coutumes anciennes. La Constitution mexicaine stipule qu'il convient de "respecter les traditions des peuples d'origine" du pays, a-t-il souligné auprès des journalistes.

Cependant, cette cérémonie a provoqué une vague d'indignation au Mexique. Des associations de défense des animaux ont rappelé que les sacrifices et mauvais traitements des bêtes étaient interdits dans la ville de Mexico. L'organisation Anima Naturalis Mexico a annoncé sur le réseau social X qu'elle allait porter plainte contre le sénateur, et qu'elle appelait à manifester devant le Sénat jeudi pour exiger sa démission.

Cette affaire soulève des questions sur la limite entre le respect des traditions et la protection animale. Bien que la Constitution mexicaine reconnaisse l'importance des traditions des peuples d'origine, il est important de trouver un équilibre entre ces pratiques et le respect des droits des animaux.

Les réactions indignées des associations de défense des animaux et des citoyens mexicains montrent que le sacrifice d'une poule au Sénat est considéré comme inacceptable et contraire aux valeurs de respect et de protection animale. Les autorités mexicaines doivent donc prendre des mesures pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l'avenir.