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Trump réfute les accusations de fascisme en pleine campagne sous haute tension
À une semaine d'une élection présidentielle incertaine aux États-Unis, Donald Trump s'est retrouvé au cœur d'une nouvelle controverse, répondant aux accusations de fascisme qui pèsent sur lui. Lors d’un meeting en Géorgie ce lundi, il a affirmé être « le contraire d’un nazi », après que son ancienne administration et la candidate démocrate, Kamala Harris, aient dénoncé son penchant autoritaire.
Donald Trump, qui se dispute la Maison-Blanche avec Kamala Harris, est accusé de propos racistes et de comportements autoritaires. « La nouvelle ligne de Kamala est que tous ceux qui ne votent pas pour elle sont des nazis. Nous sommes des nazis », a lancé le candidat républicain à ses partisans à Atlanta. Tentant de se distancier de cette image, il a répété : « Je ne suis pas un nazi, je suis le contraire d’un nazi. »
Les critiques à son égard ont récemment été ravivées par John Kelly, son ancien chef de cabinet, qui a déclaré que Trump répondait à la définition d’un fasciste et aurait exprimé une admiration pour Adolf Hitler. L’atmosphère s'est encore envenimée dimanche, lors d’un rassemblement au Madison Square Garden de New York où une déclaration d'un humoriste, dénoncée comme raciste, a suscité une vive polémique. Tony Hinchcliffe y avait décrit Porto Rico, territoire américain, comme une « île flottante d’ordures au milieu de l’océan ». Une porte-parole de Trump a rapidement désavoué ces propos, affirmant qu’ils ne reflétaient pas l’opinion du candidat.
De son côté, Kamala Harris et son colistier Tim Walz multiplient les déplacements dans les États-clés pour sensibiliser les électeurs. « Tant de choses sont en jeu dans cette élection, et nous ne sommes pas en 2016 ou en 2020 », a déclaré Harris lors d’un rassemblement au Michigan, cœur de l’industrie manufacturière américaine. Elle a mis en garde contre l'ambition de Donald Trump d’exercer un « pouvoir sans contrôle », soulignant le danger que représenterait, selon elle, un retour de Trump à la Maison-Blanche.
Les derniers jours ont vu la tension s’intensifier, notamment autour de la crainte que l'ancien président puisse refuser une nouvelle fois de reconnaître une défaite, comme en 2020. Trump a, par ailleurs, promis un programme d’expulsion massive des migrants et de poursuites contre ce qu’il appelle « les ennemis de l’intérieur » s’il remportait l'élection.
Pour certains partisans de Trump, toutefois, ses positions sont loin d’être alarmantes. Cesar Viera, un jeune électeur de 18 ans vivant à Atlanta, explique qu’il votera pour le candidat républicain pour des raisons économiques. « Il est tout simplement le meilleur pour notre économie », affirme Viera, qui se décrit comme latino et drapé du drapeau américain.
Face aux rassemblements de Trump, Kamala Harris bénéficie du soutien de l’ancien président Barack Obama, qui s’est adressé aux électeurs de Pennsylvanie, notamment à ceux ayant des liens avec la communauté portoricaine. Obama a exhorté ces électeurs à ne pas soutenir un candidat qui ne les considère pas comme « des concitoyens avec des droits égaux ».
À l’échelle nationale, les sondages restent extrêmement serrés, les deux candidats étant au coude-à-coude. Si elle remporte l’élection, Kamala Harris deviendrait la première femme noire à occuper la présidence des États-Unis. Illustrant la tension de cette campagne, deux urnes de vote anticipé ont été incendiées dans les États de Washington et de l’Oregon.
Dans un ultime effort pour mobiliser les électeurs, Kamala Harris a déclaré être prête à passer une évaluation cognitive, invitant Donald Trump à en faire de même. Elle a également rappelé sa priorité de défendre le droit à l’avortement, un sujet qu’elle entend aborder dans son « réquisitoire final » contre Trump, prévu lors d’une allocution près de la Maison-Blanche.
Les observateurs suivent de près cette campagne tendue, marquée par des enjeux cruciaux pour l’avenir politique et social des États-Unis.