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Salaheddine Aboulghali engage des procédures judiciaires contre le PAM
Salaheddine Aboulghali a entamé des procédures judiciaires contre le Parti authenticité et modernité (PAM) dans le but d’obtenir le gel de sa suspension de la direction collégiale du parti. Cette démarche intervient alors qu’Aboulghali insiste sur l’invalidité de sa suspension et compte utiliser tous les recours possibles pour reprendre son siège au sein du triumvirat de direction qu’il compose avec Fatima Zahra El Mansouri et Mehdi Bensaïd.
Selon des sources médiatiques, Aboulghali a déposé sa plainte auprès du tribunal de première instance de Rabat, qui traite habituellement des différends au sein des partis au niveau des structures centrales. Il a également publié trois communiqués dans lesquels il réaffirme l’invalidité de sa suspension de la direction collégiale, qu’il compose avec El Mansouri, en tant que coordinatrice nationale de cette instance, et Mehdi Bensaïd.
Le député de Médiouna, estime qu’il a les mêmes droits et responsabilités que Fatima Zahra El Mansouri, également ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, et Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication du Maroc. Il ajoute que «la chute d’un membre entraîne nécessairement la chute des autres».
Selon la même source, le PAM n’a pas encore reçu de convocation du tribunal, car de telles procédures prennent du temps et sont également entravées par les grèves successives des greffiers.
Le conflit entre Aboulghali et son parti a éclaté le 10 septembre avec l’annonce impromptue, par le bureau politique, de la suspension de son adhésion à la direction collégiale. Cette décision fait suite à des plaintes de ses collègues du parti concernant des transactions commerciales qui se sont mal terminées, dont notamment une affaire avec le secrétaire régional du PAM à Casablanca, Abderrahim Bendaou.
Bien que le membre «congédié» nie toute relation avec la transaction à l’origine de ce conflit, il a fait l’objet d’une plainte pour «fraude, escroquerie et gestion d’argent de manière abusive en violation d’un contrat précédemment conclu».
Bendaou a porté plainte officiellement contre Aboulghali le 12 septembre. Déposée par Me Tayeb Mohammed Omar au nom du coordinateur régional du PAM à Casablanca-Settat, également propriétaire de la société de promotion immobilière Immo Pralim, auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat, la plainte demande l’envoi de l’affaire à la police judiciaire et l’audition de Salaheddine Aboulghali ainsi que de son frère Abdessamad.
Cette plainte marque le début d’une «série de procédures judiciaires» contre Aboulghali, tandis que d’autres plaintes similaires sont en cours, cette fois auprès des juridictions de Casablanca.
Le 20 septembre, Fatima Zahra El Mansouri, qui s’exprimait en marge de l’université d’été du PAM à Bouznika, a tempéré et nuancé ses propos, laissant penser à une résolution de la crise au sein du parti. Cependant, d’autres plaintes contre Aboulghali laissent croire que les querelles intestines ne font que s’exacerber au sein d’un parti du Tracteur.