- 15:58Le Parlement marocain à la 70ème session de l'assemblée parlementaire de l'OTAN
- 15:27Rencontre bilatérale pour renforcer la coopération sécuritaire entre le Maroc et la Belgique
- 15:12Mounir Laymouri élu président du conseil du groupement régional des collectivités territoriales à Tanger
- 14:40Marrakech : M Avenue et FIFM s'associent
- 14:29Achraf Fayda prend les rênes de l'ONMT : Un nouveau chapitre pour le tourisme au maroc
- 14:19Le Caire : Ouverture de la 6ème édition du forum d'affaires Égypto-Marocain
- 14:18Agadir honore le 67ème anniversaire du soulèvement des tribus Aït Baâmrane
- 14:09Le Maroc : vers une révolution de l'assurance
- 14:03Al Akhawayn lance un laboratoire d'innovation digitale pour l'Afrique
Suivez-nous sur Facebook
Mobilisation à Rabat : les avocats dénoncent une "offensive législative"
Lors d'une rencontre marquante, plus de 5 000 avocats se sont réunis au théâtre Mohammed V à Rabat, sous l'égide de l'Association des barreaux du Maroc, représentant 17 barreaux à travers le pays. Cette mobilisation historique témoigne de leur unité face à ce qu'ils considèrent comme une "offensive législative" émanant du Parlement.
La colère des avocats s'est intensifiée suite à l'adoption récente de plusieurs projets de loi touchant leur profession, certains déjà votés, d'autres en cours d'élaboration. Parmi les mesures controversées, on trouve des réformes proposées dans le cadre des projets de loi sur la procédure civile et pénale, ainsi que d'autres textes régissant l'exercice du métier d'avocat.
Houcine Ziani, président de l’Association des barreaux, a appelé les responsables politiques à prendre leurs responsabilités et à réaliser une analyse constitutionnelle approfondie des nouvelles lois. Il a souligné l'importance de préserver l'intégrité de la profession d'avocat, insistant sur le fait que leurs revendications vont au-delà d'intérêts corporatistes. "Nos revendications représentent une défense de l'État de droit et de la légalité", a-t-il affirmé, rappelant que les avocats ne doivent pas être perçus comme de simples auxiliaires du système judiciaire.
Ziani a critiqué les politiques actuelles, les qualifiant de tentatives de restreindre la justice. "Il est inacceptable que notre pays avance sans prendre en compte les réformes nécessaires pour notre profession. Nous avons besoin de moderniser notre métier", a-t-il déclaré, mettant en lumière les risques que représentent les législations en cours pour le développement du Maroc moderne.
Reda Boukmazi, avocat influent dans cette mobilisation, a également pris la parole pour dénoncer les décisions gouvernementales concernant des législations essentielles. Selon lui, ces choix impactent non seulement les avocats, mais aussi les droits et libertés fondamentaux garantis par la Constitution de 2011. "Ce qui se passe aujourd'hui est un projet régressif", a-t-il averti, soulignant que le Maroc avait fait des avancées significatives dans ce domaine qu'il est impératif de poursuivre.
Aziz Roubij, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Rabat, a insisté sur le fait que le projet de loi sur la procédure civile, ainsi que d'autres textes en préparation, manquent de respect pour la Constitution à plusieurs niveaux. Face à cette mobilisation inédite, les avocats s'engagent à défendre non seulement leur profession, mais également les valeurs fondamentales de justice et d'équité qui sont au cœur de la société marocaine.