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Afrique du Sud: Alexandra, "ville ténèbres" aux portes de Johannesburg, sous haute tension
Les manifestations ont repris mercredi, des milliers d’habitants descendant dans les rues dès les premières heures, barrant les routes menant vers ce township, situé à quelques encablures du quartier huppé de Sandton, quartier financer de Johannesburg.
Des vidéos et des photos publiées sur les médias sociaux montrent des habitants mécontents, brulant des pneus et barricadant les routes avec des pierres et des débris enflammés, au moment où les autorités ont appelé au calme, invitant les automobilistes à éviter le township, situé au bord de l’autoroute menant à O.R Tambo, plus grand aéroport sud-africain.
Le manque de services adéquats, le chômage et la pauvreté sont au cœur des protestations dans cette agglomération veille de plus de 100 ans.
La pauvreté et l’exclusion sont rampantes dans ce bidonville où sont parqués plus de 200.000 habitants. «Je veux voir un changement à Alexandra. J’habite une baraque. Je me suis battu pour avoir un logement décent, mais en vain», indique un manifestant en colère.
Intervenant à quelque semaines des élections générales, qui auront lieu dans le pays le 8 mai prochain, les manifestations illustrent «la guerre» que se livrent le parti de l’ANC au pouvoir et son rival, le parti de l’Alliance Démocratique (DA), principale formation d’opposition.
Si les analystes continuent de mettre en garde contre l’exploitation «des souffrances» des habitants pour servir des intérêts électoraux, la branche de l’ANC dans le township a apporté son soutien aux manifestations tout en appelant à des protestations pacifiques.
Les manifestations visent à mettre en avant les échecs de la mairie de Johannesburg, dirigée par le DA, à résoudre les problèmes du township, indique Sandile Mavundla, activiste de l’ANC et un des initiateurs des protestations.
L’antenne de l’ANC dans le township est allée jusqu’à dire qu’Alexandra est devenue «un foyer d’anarchie à cause de la politique de la DA».
Ce parti, qui gère la ville de Johannesburg depuis sa victoire lors des élections communales de 2016, a réagi, par la voix de son chef Mmusi Maimane, qui a accusé l’ANC de «mobiliser des communautés pauvres dans le cadre de sa campagne» pour le scrutin de mai.
«Pour couvrir ses échecs, l’ANC tente de créer l’instabilité et l’anarchie dans le but de marquer des points politiques», a dit Maimane, mettant en garde contre un débordement des manifestations vers d’autres quartiers de Johannesburg et au-delà dans tout le pays. «Ce que fait l’ANC à Alexandra est irresponsable et dangereux».
Par ailleurs, avec le retour des actes de violence xénophobe dans le pays, les analystes expriment des inquiétudes au sujet de la situation des ressortissants africains dans le township.
En effet, les médias rapportent que plusieurs de ces ressortissants ont reçu des menaces de la part de manifestants qui les accuses de faire partie des problèmes dont souffre leur township.
«Les étrangers plantent n’importe quoi partout. Nous allons nous battre pour ce qui nous appartient», lance un manifestant, cité par les médias.
Les violences xénophobes, devenues régulières en Afrique du Sud, ont repris la semaine dernière à Durban, capitale de la province du Kwazulu (Est du pays), où 7 ressortissants subsahariens ont été tués par des foules en colère.
La situation sociale explosive à Alexandra illustre le climat qui règne dans le pays à l’approche des élections de mai, le sixième scrutin multiracial en Afrique du Sud depuis l’abolition du régime raciste de l’apartheid en 1994.
Avec un ralentissement économique qui dure depuis des années, le parti de l’ANC, qui gouverne le pays depuis cette date, n’arrive plus à répondre aux aspirations de la population.
La croissance moribonde depuis 2013 ne sert pas les intérêts du parti de l’icône Nelson Mandela. Le chômage se situe à plus de 27 pc de la population active, selon les chiffres officiels, au moment où la pauvreté (moins de deux dollar/jour) affecte plus la moitié de la population globale, estimée à environ 58 millions d’âmes.
Source : MAP
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