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Avec le retour du président Sebastian Piñera au Palais de la Moneda, le Chili a vécu une année 2018 riche en événements
Un président de droite qui remplace une présidente de gauche, Michelle Bachelet, et un nouveau style de gouvernance qui se veut "au service de tous les Chiliens".
Sous le slogan "Pour un Chili meilleur", la nouvelle équipe dirigeante a commencé à imprégner de sa touche divers secteurs.
Parmi les dossiers ayant accaparé l’attention de l’Exécutif, formé par la coalition politique "Chile Vamos", figure l’urgence de l'amélioration de la sécurité publique dans le pays andin.
Un groupe de travail avait remis aux mains du président un rapport incluant plusieurs mesures dont la modernisation de la police et du système de renseignement de l'État, l'instauration d'un plus grand contrôle sur l'utilisation des armes, une meilleure participation de la société civile et une meilleure coordination avec le Parquet en cas de poursuites pénales.
Le gouvernement chilien a également donné une grande importance à la régularisation des flux migratoires.
Le coup d'envoi d'un processus de régularisation des étrangers au Chili a été donné le 23 avril dernier par le Président Sebastián Piñera avec pour but de permettre à quelque 300.000 migrants sans papiers d'obtenir des documents et de résider légalement dans le pays.
Ce processus a été enclenché par le gouvernement chilien dans le cadre de la réforme de la loi sur la migration et afin de réguler les flux migratoires au Chili.
Plus d'un million d'immigrants vivent actuellement au Chili, selon les estimations du gouvernement basées sur les rapports fournis par plusieurs organismes.
En économie, le Chili a encouragé la coopération régionale. Une de ces réalisations a été la reprise des importations de gaz naturel d'Argentine plus d'une décennie après l'interruption de son approvisionnement depuis le marché argentin.
La reprise de ces importations constitue un premier pas vers une "intégration énergétique générale" entre le Chili et l'Argentine avait déclaré le président chilien, Sebastián Piñera, lors d'une cérémonie organisée à San Bernardo dans la région métropolitaine de Santiago.
Le gaz, qui servira à produire de l'électricité, est arrivé au Chili par le gazoduc GasAndes, long de 463 kilomètres, qui relie la ville argentine de La Mora, dans la province de Mendoza, et le quartier de San Bernardo, dans la capitale chilienne Santiago.
Le voisin péruvien a aussi renforcé ses relations avec le Chili. Les deux pays ont signé à Santiago du Chili 14 accords et une centaine d’engagements de travail allant de la lutte contre la corruption et la violence à l'égard des femmes et à la promotion des énergies propres.
Ces accords ont été signés en marge du 2ème Cabinet binational Chili-Pérou tenu au Palais présidentiel de la Moneda sous la présidence du Président chilien Sebastián Piñera et de son homologue péruvien Martín Vizcarra en présence des ministres des Exécutifs des deux pays.
Le premier cabinet binational Pérou-Chili, en juillet 2017 à Lima, avait été couronné par la signature d'une dizaine d'accords de coopération et de mémorandums de compréhension.
Du côté du voisin bolivien, le Chili a annoncé sa disposition de reprendre immédiatement un dialogue constructif et de bonne foi avec La Paz.
Dans le sillage de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) statuant que le Chili ne pouvait pas être tenu de négocier avec la Bolivie un accès souverain à l'Océan Pacifique, M. Piñera a appelé La Paz, dans une allocution télévisée à respecter les traités internationaux et à ne pas les ignorer afin que ce dialogue ne devienne pas "impossible".
Le président Sebastián Piñera a affirmé que "le Chili est prêt à reprendre immédiatement un dialogue constructif et de bonne foi" avec la Bolivie.
Le Chili accorde à la Bolivie un accès à la mer via son territoire et ses ports, en vertu du traité de 1904, ainsi que d'autres facilités accordées par Santiago et qui, selon le président chilien, sont beaucoup plus favorables que ceux établis par le droit international en la matière.
La CIJ a rendu un arrêt très attendu dans un différend frontalier qui mine les relations bilatérales depuis plus d'un siècle entre le Chili et la Bolivie, devenue enclavée à l'issue d'une guerre de quatre ans contre le Chili en 1883.
La Bolivie avait intenté une action en justice contre le Chili devant la CIJ à La Haye dans laquelle elle réclame une indemnité pour des décennies d’utilisation présumée des eaux d'un fleuve frontalier le "Silala".
Cette action en justice fait suite à une autre que le Chili a présenté contre la Bolivie affirmant que le "Silala" est un fleuve international auquel s'applique des droits de partage, alors que la Paz accuse Santiago d'en avoir détourné artificiellement les eaux.
En tourisme, un domaine vital pour l’économie du pays andin, le Chili a été sacré, pour la troisième année consécutive, meilleure destination au monde de tourisme d'aventure par les World Travel Awards.
Le Chili s'est imposé devant huit candidats de taille à savoir l'Australie, le Canada, les États-Unis, Fidji, l'Équateur, la Nouvelle-Zélande, le Sri Lanka et l'émirat de Ras Al-Khaimah.
Le Chili a également renforcé sa coopération avec le Vieux Continent. Le chef de l’État avait effectué une tournée de dix jours au cours de laquelle il s’est rendu en France, en Espagne, en Allemagne, en Belgique et en Italie.
Lors de cette tournée, le Chili et l'Allemagne avaient entamé des négociations en vue de la conclusion d'un accord de partenariat énergétique et la concrétisation d'une association énergétique entre les deux pays en 2019.
Une déclaration d'intention sur la coopération énergétique a été signée à cet effet à Hambourg.
Au volet intérieur, plusieurs réformes et programmes de promotion des investissements ont été lancés et réactivés par l’Exécutif.
Le gouvernement chilien a annoncé la mobilisation de 8,043 milliards de dollars dans le cadre de l'Accord national pour le développement et la paix dans la région de l'Araucanie pour la période 2018-2026 afin d'améliorer la qualité de vie des habitants cette région du sud du pays.
"Ce plan compte un ensemble de 491 projets et figure au cœur des priorités de notre gouvernement", a indiqué le président chilien Sebastian Piñera, depuis la ville de Temuco, située à 673 kilomètres au sud de Santiago, tout en annonçant une réforme constitutionnelle visant à incorporer dans la Constitution la reconnaissance et l'appréciation des peuples autochtones vivant sur le territoire chilien.
Au volet culturel, outre la démission polémique du ministre de la Culture, Mauricio Rojas, quatre jours après sa nomination à ce poste, suite à des propos sur le Musée de la Mémoire et des droits de l'Homme, dédié aux victimes de la dictature du général Augusto Pinochet, l’actualité a été marquée par le sacre de la poète chilienne Elvira Hernandez qui a remporté le Prix ibéro-américain de poésie Pablo Neruda 2018.
Cette poétesse âgée de 67 ans, devient ainsi la cinquième Chilienne à obtenir ce prestigieux prix d'une valeur 60.000 dollars américains.
Lors des précédentes éditions, le Prix de poésie ibéro-américain Pablo Neruda a été remporté par l’Espagnol Joan Margarit (2017), le Chilien Raúl Zurita (2016), le Brésilien Augusto de Campos (2015) et les Cubains Reina Maria Rodriguez (2014) et José Kozer (2013).
En sport, et après l’absence remarquée de la Roja du Mondial russe, la sélection féminine de football a réussi à réserver son billet pour le Mondial de France.
Lors de la phase de groupes du Mondial-2019 dames, les Rojitas seront opposées aux États-Unis, nation la plus titrée, à la Thaïlande et la Suède dans un groupe F, parmi les plus disputés de cette compétition qui se jouera du 7 juin au 7 juillet prochains dans neuf villes hôtes, à savoir, Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes.
En matière de protection de l’environnement, le Chili est devenu, avec la promulgation en août dernier d'une loi interdisant la distribution de sacs en plastique, le premier pays d'Amérique du Sud à mettre en place une telle mesure pour réduire la consommation de sacs à usage unique.
Accompagnée de mesures qui permettront aux grandes entreprises, dans un délai de six mois, de préparer leur transition avant l'interdiction totale de la distribution de sacs en plastiques dans les commerces, cette loi fait office d'une petite révolution culturelle dans le pays andin où seulement 4% des 17,5 millions d’habitants recyclent leurs déchets alors que la consommation des sacs plastiques avoisinerait les 3,4 milliards d'unités par année, dont au moins 90% finissent dans des décharges.
Cette nouvelle loi interdit la distribution de sacs en plastique, sauf ceux servant à emballer des aliments "pour des raisons hygiéniques ou (…) pour éviter le gâchis de nourriture", selon le Journal officiel.
En vertu de cette loi, un délai de six mois a été donné aux grandes entreprises et de deux ans aux petits commerces pour mettre en application cette interdiction totale.
Une fois ces délais écoulés, une amende de 370 dollars par sac plastique remis aux clients est prévue en cas d’infraction, alors que lors de cette étape transitionnelle, "les commerces peuvent remettre un maximum de deux sacs plastique aux consommateurs à chaque achat", précise le texte de loi.
Environ 5.000 milliards de sacs en plastique sont consommés dans le monde chaque année, soit presque 10 millions par minute, selon le rapport publié début juin par l’Organisation des Nations unies.
Source : MAP
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