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Washington relance la menace douanière pour le 1er août
À défaut d’un terrain d’entente, Washington appliquera dès le 1er août une nouvelle vague de droits de douane punitifs pouvant grimper jusqu’à 50 %, a annoncé le ministre américain du Trésor, Scott Bessent. Cette mesure, initialement dévoilée en avril, avait été suspendue temporairement dans l’espoir de parvenir à des accords commerciaux bilatéraux. L’ultimatum est désormais fixé.
« Le président Trump va adresser des lettres à plusieurs partenaires commerciaux pour leur signifier que sans progrès, les droits du 2 avril seront réactivés comme un boomerang », a déclaré M. Bessent sur CNN. Il a précisé que les prochaines 72 heures seraient décisives pour tenter d’éviter l’entrée en vigueur de ces mesures tarifaires, conçues pour exercer une pression maximale sur les pays ciblés.
Selon lui, environ une centaine de lettres seront envoyées, principalement à de petits pays avec lesquels les échanges sont limités. Mais l’attention se porte sur les 18 relations commerciales principales, qui représenteraient à elles seules 95 % du déficit commercial américain.
Un levier de pression diplomatique
Cette stratégie offensive s’inscrit dans une approche assumée de l’administration Trump visant à réduire un déficit jugé “intolérable” par le président américain. Vendredi, à bord d’Air Force One, Donald Trump a expliqué avoir attendu « environ 90 jours » depuis l’annonce initiale, estimant que la date du 1er août était le délai minimum acceptable pour déclencher les hausses tarifaires.
L’Union européenne figure en tête de liste des partenaires visés. « L’UE a été très lente à venir à la table des négociations, jusqu’à ce que nous brandissions la menace de droits à 50 %. Depuis, les choses avancent », a expliqué Bessent, affirmant que plusieurs dirigeants européens, dont Ursula von der Leyen, ont réagi immédiatement à ces menaces.
Des tarifs variables selon les pays
Les futurs droits de douane ne seront pas uniformes. D’après Trump, ils varieront selon les pays, de 10 % à 20 % dans certains cas, et jusqu’à 60 % à 70 % pour d’autres, comme la Chine. Une manière de cibler différemment chaque partenaire commercial, selon son importance stratégique et son niveau de coopération.
Cette posture protectionniste, bien que controversée, est défendue par l’administration comme un outil de rééquilibrage économique. Pour ses partisans, elle permet de forcer des discussions jusque-là bloquées. Pour ses détracteurs, elle risque d’enclencher une guerre commerciale généralisée aux conséquences imprévisibles sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Une chose est certaine : les prochains jours s’annoncent cruciaux. Si les menaces se concrétisent le 1er août, les tensions commerciales mondiales pourraient connaître une nouvelle escalade aux allures de bras de fer diplomatique.
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