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Barrot dénonce le refus de visas américains aux responsables palestiniens
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a vivement réagi samedi au refus des États-Unis d’accorder des visas à plusieurs membres de l’Autorité palestinienne, à l’approche de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies prévue en septembre à New York.
S’exprimant depuis Copenhague, en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, le chef de la diplomatie française a rappelé le caractère universel de l’institution onusienne : « Le siège des Nations unies est un lieu de neutralité. C’est un sanctuaire, au service de la paix. Une Assemblée générale des Nations unies ne saurait souffrir d’aucune restriction d’accès », a-t-il déclaré.
Cette réaction intervient au lendemain de l’annonce de Washington de refuser l’octroi de visas à des représentants palestiniens, une décision qui a suscité de nombreuses critiques sur la scène diplomatique. La mesure survient à un moment particulièrement sensible, alors que la France a confirmé son intention de défendre la reconnaissance d’un État palestinien devant l’Assemblée générale.
Ce nouvel épisode illustre les divergences croissantes entre les alliés occidentaux sur la gestion du dossier israélo-palestinien. Alors que Paris prône une approche multilatérale et la primauté du cadre onusien pour relancer le processus de paix, l’administration américaine, fidèle à la ligne défendue par le président Donald Trump, entend maintenir une pression maximale sur l’Autorité palestinienne, accusée de recourir à des instances internationales contre Israël.
L’Assemblée générale de septembre s’annonce ainsi comme une tribune décisive, où se joueront non seulement les équilibres diplomatiques autour de la question palestinienne, mais aussi la cohésion entre alliés occidentaux face aux tensions au Moyen-Orient.