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Carburants au Maroc : légère baisse à la pompe ce 1er mai, mais des prix toujours jugés excessifs
Malgré un baril de pétrole évoluant sous les 60 dollars, les automobilistes marocains ne bénéficieront que d’une baisse symbolique des prix des carburants à la pompe. En ce 1er mai, les prix du gasoil et de l’essence enregistrent une réduction modeste de 20 centimes par litre.
Un relevé effectué dans le centre-ville de Casablanca indique que le litre de gasoil est désormais affiché à 10,55 dirhams dans les stations Afriquia et Vivo Energy (Shell), contre 10,75 dirhams chez Winxo. Pour l’essence, les prix oscillent entre 12,63 dirhams (Afriquia et Vivo Energy) et 12,83 dirhams (Winxo).
Des tarifs peu en phase avec le marché international
Selon plusieurs acteurs du secteur, cette baisse reste largement insuffisante au vu des tendances observées à l’échelle mondiale. El Houssine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national des industries du pétrole et du gaz, estime que les prix à la pompe au Maroc ne reflètent pas la chute enregistrée sur le marché international.
«Durant la seconde moitié d’avril, le litre de gasoil coûtait en moyenne 4,87 dirhams à l’international, contre 4,63 dirhams pour l’essence», explique-t-il. En se basant sur l’ancienne formule de calcul en vigueur avant la libéralisation du secteur en 2015, les prix de vente devraient s’établir autour de 9,09 dirhams pour le gasoil et 10,59 dirhams pour l’essence.
Pour El Yamani, l’écart constaté entre les prix réels et ceux jugés raisonnables correspond à des marges excessives. Il pointe également les opportunités offertes par les importations de pétrole russe, souvent moins chères que la moyenne mondiale, et encore peu exploitées.
Des marges bénéficiaires sous la loupe
La question des marges pratiquées par les distributeurs est également au cœur des critiques. Le Conseil de la concurrence, dans son rapport du quatrième trimestre 2024, a décomposé la structure des prix des carburants au Maroc. Résultat : le coût d’achat représente 54 % du prix final du gasoil et 46 % de celui de l’essence.
La fiscalité pèse également lourd, représentant 31 % du prix du gasoil et 38 % de celui de l’essence. Les marges brutes, quant à elles, s’élèvent à environ 15 % pour le gasoil et 16 % pour l’essence. Ces dernières sont réparties entre les distributeurs en gros (entre 11 et 12 %) et les gérants de stations-service, dont la marge brute tourne autour de 4 %.
Un secteur qui interroge sur la concurrence réelle
À l’heure où le consommateur marocain subit une inflation persistante, la faible répercussion de la baisse des prix du pétrole suscite de nombreuses interrogations sur le niveau de concurrence dans le secteur pétrolier. El Houssine El Yamani affirme que les marges bénéficiaires des opérateurs marocains dépassent les 20 %, alors que ce taux est généralement inférieur à 5 % dans les pays où la concurrence est effective.
Cette situation relance ainsi le débat sur la régulation du marché des carburants et la nécessité de repenser les mécanismes de transparence et de fixation des prix, dans un contexte où les ménages peinent à absorber les hausses récurrentes des dépenses de transport.
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