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Le Maroc remonte la pente des IDE malgré une conjoncture mondiale incertaine
Alors que le contexte économique mondial reste marqué par l’instabilité et un recul général des investissements directs étrangers (IDE), le Maroc affiche en 2024 une dynamique encourageante. Après une année 2023 difficile, le Royaume parvient à redresser la barre, séduisant à nouveau les investisseurs grâce à des projets ciblés et une meilleure résilience économique.
Selon le dernier rapport 2025 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), publié le 19 juin, le Maroc s’impose désormais comme le deuxième pays d’Afrique du Nord le plus attractif pour les IDE. Cette progression intervient dans un contexte mondial tendu où les flux d’IDE ont chuté de 11 % en 2024, notamment dans les pays développés, avec une baisse spectaculaire en Europe de 58 %.
Sur le continent africain, les investissements étrangers ont pourtant connu une croissance remarquable de 75 %, portée par un projet massif en Égypte, tandis que, hors ce cas exceptionnel, la hausse est plus modeste mais stable à 12 %. Le Maroc se distingue avec une augmentation de 55 % de ses flux d’IDE, atteignant 1,64 milliard de dollars, surpassant ses voisins l’Algérie et la Tunisie, mais restant loin derrière l’Égypte.
Cette amélioration repose essentiellement sur des investissements dans des secteurs industriels stratégiques, tels que la production d’ammoniac vert et de carburants synthétiques, attirant des capitaux importants venus notamment de Chine, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et de la France. Parallèlement, le Royaume continue de séduire dans le domaine des infrastructures, avec des projets significatifs dans la construction et les équipements de moyenne envergure.
Cependant, malgré cette embellie, le Maroc ne figure toujours pas dans le Top 10 africain des destinations des nouveaux IDE, se classant treizième sur le continent. Il conserve en revanche une position solide en matière de stock d’IDE, avec 61,5 milliards de dollars cumulés, derrière des géants comme l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Nigeria.
Le rapport de la Cnuced souligne aussi la domination persistante des investisseurs européens en Afrique, suivis par les États-Unis et la Chine, cette dernière continuant à diversifier ses investissements notamment dans la santé, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables. Toutefois, la tendance globale révèle un recul des investissements dans des secteurs essentiels pour un développement durable, tels que les énergies renouvelables, les transports ou encore l’eau et l’assainissement. Seul le secteur numérique parvient à tirer son épingle du jeu, avec une croissance mondiale de 14 % des IDE, mais cette progression reste très concentrée sur une dizaine de pays.
Face à ces enjeux, la secrétaire générale de la Cnuced, Rebeca Grynspan, appelle à une réforme profonde du système mondial d’investissement pour mieux aligner les flux financiers sur les priorités des pays en développement, parmi lesquels le Maroc, qui reste un acteur clé dans la région malgré les défis.
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