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Trump défie le Congrès avec des frappes en Iran
Alors que l’attention mondiale était tournée vers les tensions croissantes entre Israël et l’Iran, les États-Unis ont lancé, sur décision de Donald Trump, une série de frappes aériennes contre trois sites nucléaires iraniens, notamment celui de Fordo. Une opération militaire qualifiée de « très réussie » par l’ancien président américain, mais qui déclenche déjà un vif débat juridique et politique au sein du Congrès.
Un acte unilatéral qui dérange les deux camps
Dès l’annonce de l’intervention militaire, plusieurs élus américains, tant démocrates que républicains, ont exprimé leur inquiétude quant au respect du cadre constitutionnel. Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre des représentants, a dénoncé un acte « inconstitutionnel », accusant Trump d’avoir contourné le Congrès et mis en péril la paix régionale. Même son de cloche chez le républicain Thomas Massie, qui a rappelé sur X (ex-Twitter) que ce genre de décision ne pouvait reposer sur un simple coup de tête présidentiel.
Que dit la Constitution ?
Le cœur du débat repose sur une tension ancienne entre l’article 1er de la Constitution – qui donne au Congrès le pouvoir exclusif de déclarer la guerre – et l’article 2, qui désigne le président comme commandant en chef des forces armées. Si historiquement certains présidents américains ont usé de leur pouvoir exécutif pour lancer des frappes limitées, le cadre légal reste encadré depuis 1973 par la War Powers Resolution. Cette loi exige que toute action militaire engagée sans approbation du Congrès repose sur une situation d’« urgence nationale », comme une attaque contre le territoire ou les forces armées américaines.
Un précédent avec Soleimani en 2020
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump contourne le vote parlementaire. En janvier 2020, il avait déjà ordonné l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, en invoquant une menace imminente contre les Américains – une justification qui n’avait jamais été véritablement prouvée. Il semble aujourd’hui réitérer cette stratégie en évoquant la progression supposée de l’Iran vers l’acquisition de l’arme nucléaire.
Un délai légal mais temporaire
Même si les frappes ne violent pas frontalement la Constitution, elles restent limitées dans le temps. Selon la War Powers Resolution, Trump dispose de 60 jours pour conduire une opération militaire sans approbation formelle du Congrès. Au-delà de ce délai, une autorisation explicite est requise, faute de quoi l’action militaire doit être interrompue. Le Congrès a également le droit d’exiger un retrait anticipé si la majorité s’y oppose.
Un enjeu politique autant que juridique
L’épisode illustre une fois de plus les tensions récurrentes entre l’exécutif et le législatif en matière de politique étrangère. Si Donald Trump semble s’inscrire dans une tradition de présidents américains usant de leur marge de manœuvre militaire, ses méthodes provocatrices et unilatérales pourraient lui coûter cher sur le plan politique, en particulier dans le contexte d’une éventuelle candidature en 2024.
Entre pouvoir présidentiel et contrôle parlementaire
Le débat sur la légitimité de ces frappes met en lumière une faille persistante du système américain : celle d’un équilibre difficile entre la rapidité d’action exigée par certaines crises internationales, et le contrôle démocratique nécessaire pour éviter les dérives. Si Trump a pu agir sans feu vert du Congrès, il ne pourra pas prolonger l’opération sans affronter la tempête institutionnelle qui s’annonce à Washington.
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