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Contenus sensibles : Paris enquête sur l’algorithme de TikTok
Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire visant la plateforme TikTok, accusée par des parlementaires de favoriser la diffusion de contenus dangereux, notamment liés au suicide. Cette décision fait suite au signalement du député Arthur Delaporte (PS), qui estime que l’algorithme de l’application « met en danger la santé et la vie de ses utilisateurs », en particulier les plus jeunes.
Cette enquête intervient quelques semaines après les conclusions d’une commission d’enquête parlementaire révélant l’existence d’un « océan de contenus néfastes » sur l’application prisée des adolescents. La rapporteure de la commission, Laure Miller (EPR), avait dénoncé à la fois la présence de vidéos violentes et la promotion de comportements autodestructeurs, ainsi qu’une modération jugée insuffisante.
Le signalement transmis à la procureure de Paris pointe en particulier « la facilité d’accès par des mineurs » et « un algorithme susceptible d’enfermer des personnes vulnérables dans une boucle de contenus incitant au passage à l’acte ». L’enquête a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C), qui examinera notamment les faits susceptibles de relever de la « propagande en faveur du suicide », un délit passible de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.
Dans un communiqué, TikTok « réfute fermement ces accusations » et assure avoir mis en place « plus de 50 fonctionnalités destinées à protéger les adolescents », tout en rappelant que la plateforme coopère régulièrement avec les autorités pour améliorer ses dispositifs de sécurité. Mais pour Arthur Delaporte, l’enjeu dépasse les déclarations : « Cette enquête est indispensable pour vérifier et, si besoin, sanctionner les défaillances de la plateforme », a-t-il déclaré.
Ce dossier s’inscrit dans un contexte où plusieurs rapports publics alertent sur les effets psychologiques et sociaux des réseaux sociaux. Le Sénat soulignait en 2023 les risques liés aux algorithmes et à la collecte massive de données, tandis qu’Amnesty International mettait en avant un potentiel accroissement des comportements auto-agressifs chez les jeunes. Plus récemment, Viginum a mis en garde contre les risques de manipulation de l’opinion dans les périodes électorales.
Face à ces constats, certains appellent à des mesures plus strictes. La commission d’enquête recommandait notamment une interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, ainsi qu’un « couvre-feu numérique » pour les 15-18 ans. Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance, plaide pour une « véritable offre numérique pour mineurs, assortie d’une vérification d’âge obligatoire ».
L’enquête désormais ouverte pourrait contribuer à redéfinir le cadre d’usage des réseaux sociaux en France, alors que leur influence grandit auprès des jeunes générations.