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Frontière Cambodge-Thaïlande : Une crise humanitaire qui s’aggrave
Le conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande connaît une nouvelle escalade humanitaire majeure. Selon le ministère cambodgien de l’Intérieur, plus de 500.000 personnes ont été déplacées côté cambodgien au cours des deux dernières semaines, fuyant les zones de combats intenses le long de la frontière commune.
Dans un communiqué publié dimanche, les autorités de Phnom Penh évoquent une situation critique pour les civils, notamment les femmes et les enfants, contraints d’abandonner leurs foyers et leurs écoles pour échapper aux tirs d’artillerie, aux roquettes et aux bombardements aériens. Le nombre total de personnes évacuées est évalué à 518.611. De son côté, Bangkok fait état d’environ 400.000 déplacés sur son territoire depuis la reprise des hostilités.
Les affrontements, relancés le 12 décembre, ont déjà causé au moins 41 morts, selon les bilans officiels : 22 victimes en Thaïlande et 19 au Cambodge. Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est se disputent depuis des décennies plusieurs segments de leur frontière, héritée du tracé colonial, un contentieux régulièrement ravivé par des poussées de violence.
Un précédent épisode, survenu en juillet, avait déjà fait 43 morts en l’espace de cinq jours. Fin octobre, le président américain Donald Trump avait annoncé avoir obtenu un accord de cessez-le-feu entre les deux pays. Toutefois, cette trêve a été rapidement suspendue par Bangkok, ouvrant la voie à une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire.
Face à cette escalade, la communauté internationale multiplie les appels à la retenue. Les États-Unis, la Chine, l’Union européenne, les Nations unies ainsi que la présidence malaisienne de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est ont tous appelé à une cessation immédiate des hostilités.
Dimanche encore, le Cambodge a accusé les forces thaïlandaises de poursuivre leurs attaques dès l’aube, évoquant des combats à proximité du temple khmer de Preah Vihear, édifice vieux de 900 ans, régulièrement au cœur des tensions territoriales entre les deux pays.
Sur le front diplomatique, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exprimé l’espoir d’un rétablissement rapide de la trêve, évoquant un possible accord d’ici lundi ou mardi. Une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères de l’Asean, incluant ceux du Cambodge et de la Thaïlande, est d’ailleurs prévue lundi à Kuala Lumpur, afin d’examiner les moyens de mettre un terme au conflit.
La Chine s’est également engagée dans une médiation active. Pékin a dépêché la semaine dernière son envoyé spécial pour les affaires asiatiques, Deng Xijun, qui a rencontré le Premier ministre cambodgien Hun Manet à Phnom Penh et appelé à une trêve. Malgré ces efforts, la situation reste fragile, alors que le bilan humain et humanitaire continue de s’alourdir.