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Des Chefs d’état du monde entier réunis au Vatican pour les obsèques du Pape François
Un dernier hommage planétaire. Le monde entier s’est donné rendez-vous ce samedi sur la place Saint-Pierre, au Vatican, pour saluer une dernière fois le pape François, décédé lundi à l’âge de 88 ans, des suites d’un AVC. En douze années de pontificat, le premier pape non-européen depuis près de treize siècles a marqué l’Église catholique par sa simplicité, son ouverture aux plus vulnérables et ses prises de position audacieuses sur les grandes crises de notre époque.
Plus de 150 délégations internationales sont présentes pour les funérailles, parmi lesquelles de nombreux chefs d’État et de gouvernement, dont le président des États-Unis Donald Trump, venu malgré ses divergences publiques avec le pape, notamment sur les questions migratoires. La France, l’Allemagne, l’Italie, l’Argentine, la Pologne, l’Ukraine et les Philippines ont également envoyé leurs plus hauts représentants. Plusieurs familles royales européennes sont elles aussi attendues.
La messe funèbre, présidée par le cardinal italien Giovanni Battista Re, s’est tenue dans un dispositif de sécurité exceptionnel. Les autorités italiennes ont mobilisé d’importants moyens, incluant la fermeture de l’espace aérien au-dessus de Rome, des batteries anti-aériennes et une présence policière renforcée. L’affluence est historique : quelque 250.000 fidèles se sont rassemblés pour cette cérémonie émouvante.
Dans la matinée, le cercueil de François a été porté à travers les grandes portes de la basilique Saint-Pierre, après trois jours d’exposition au public. Près de 250.000 personnes étaient déjà venues se recueillir auprès de lui, dans la majestueuse nef du XVIe siècle. De nombreux pèlerins avaient passé la nuit sur place, espérant trouver une place au plus près de la place centrale. « Il était un saint vivant, très humble », a confié sœur James Mary, une religieuse franciscaine venue spécialement pour ce moment.
Fidèle à son style sobre, le pape François a lui-même simplifié les rituels funéraires traditionnels. Contrairement à ses prédécesseurs, il a renoncé au triple cercueil de bois, plomb et chêne. Son corps repose dans un simple cercueil en bois doublé de zinc, marqué uniquement de son nom en latin, « Franciscus ». Il sera inhumé non pas au sein du Vatican, mais dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure, à quelques kilomètres de là, un lieu qu’il affectionnait tout particulièrement.
Ce choix constitue une rupture avec plus d’un siècle de tradition papale, tout comme la durée de la cérémonie funèbre, réduite à 90 minutes, soit la moitié de celle de Jean-Paul II en 2005.
Le pontificat de François a profondément transformé l’image de l’Église. Défenseur des migrants, ardent promoteur de la lutte contre le changement climatique et partisan d’une Église plus proche des pauvres, il a suscité autant d’enthousiasme que de résistance, notamment chez les courants conservateurs. Son message d’unité et de compassion reste, cependant, au cœur de l’émotion mondiale suscitée par sa disparition.
Alors que Rome lui dit adieu, les regards se tournent déjà vers l’avenir. Le conclave qui désignera son successeur devrait débuter d’ici quelques semaines, après une période de consultations entre cardinaux. La tâche s’annonce délicate, dans un contexte marqué par des tensions internes, des défis financiers et une quête de sens pour une Église en mutation.
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