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Emmanuel Macron menace Pékin de droits de douane
Emmanuel Macron hausse le ton face à Pékin. Dans un entretien publié dimanche, le président français affirme avoir averti les autorités chinoises que l’Union européenne pourrait imposer des droits de douane « dans les tout prochains mois » si la Chine ne prend pas de mesures concrètes pour réduire un déficit commercial devenu, selon lui, insoutenable pour l’industrie européenne.
De retour d’une visite officielle en Chine, Emmanuel Macron explique avoir clairement posé les conditions : « S’ils ne réagissent pas, nous, Européens, serons contraints de prendre des mesures fortes (…) comme par exemple des droits de douane sur les produits chinois ». Une ligne qui s’inspire directement de la politique américaine, Washington imposant déjà des tarifs douaniers élevés sur les produits chinois malgré une légère réduction dans le cadre d’un accord conclu fin octobre.
Pour le chef de l’État, l’équilibre industriel européen est aujourd’hui menacé : « La Chine vient percuter le cœur du modèle industriel et d’innovation européen, historiquement basé sur la machine-outil et l’automobile ». Le protectionnisme de l’administration Trump complique la situation, redirigeant selon lui massifement les exportations chinoises vers le marché européen.
« C’est une question de vie ou de mort pour l’industrie européenne », insiste Emmanuel Macron, qui déplore un déséquilibre toujours plus profond, mais reconnaît les divergences au sein de l’Union. L’Allemagne, fortement implantée en Chine, ne partage pas totalement l’approche française, ce qui complique la formation d’un front commun.
Le président français estime toutefois que l’Europe doit accepter davantage d’investissements chinois pour réduire son déficit : « Nous ne pouvons pas constamment importer. Les entreprises chinoises doivent venir sur le sol européen ». Une dizaine de secteurs stratégiques sont concernés : batteries, lithium, éolien, photovoltaïque, véhicules électriques, électronique grand public, robotique ou encore technologies de recyclage.
Mais il pose des garde-fous : ces investissements « ne doivent pas être prédateurs », c’est-à-dire ne pas instaurer de dépendances structurelles. Parallèlement, l’Union européenne doit renforcer sa propre résilience, notamment dans les secteurs les plus exposés comme l’automobile, confrontée à la concurrence agressive des constructeurs chinois.
Pour Emmanuel Macron, la riposte européenne doit s’articuler autour de plusieurs leviers : simplification réglementaire, approfondissement du marché unique, investissements accrus dans l’innovation, protection douanière renforcée et politique monétaire adaptée. Autant d’outils nécessaires, selon lui, pour restaurer la compétitivité du continent face aux puissances économiques rivales.