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Famine à Gaza : l’Unrwa alerte sur des « messages désespérés »
Alors que la guerre entre Israël et le Hamas dure depuis plus de 21 mois, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Elle affirme recevoir des « messages désespérés faisant état de famine » en provenance de ses propres employés encore présents dans la bande de Gaza.
Les ONG et les agences de l’ONU alertent régulièrement sur le risque de famine dans l’enclave palestinienne, soumise à un blocus israélien sévère depuis mars, puis partiellement assoupli fin mai. Selon l’Unrwa, les pénuries ont entraîné une flambée spectaculaire des prix, multipliés par 40 pour certains produits alimentaires. L’organisation affirme disposer de stocks suffisants, à l’extérieur de Gaza, pour nourrir la population pendant trois mois, mais appelle à « lever le siège » pour permettre une entrée sûre et massive de l’aide humanitaire.
Médecins Sans Frontières (MSF), des médecins locaux et la Défense civile de Gaza font état d’une forte hausse des cas de malnutrition, notamment chez les enfants. Le directeur de l’hôpital al-Chifa alerte sur la situation des bébés privés de lait infantile, souffrant d’un affaiblissement de leur système immunitaire. Le ministère de la Santé de Gaza avance un chiffre de 18 morts par famine en l’espace de 24 heures durant le week-end.
De son côté, Israël dément toute restriction à l’entrée de lait maternisé ou d’aliments pour bébés et réaffirme que son engagement humanitaire vise uniquement les civils. « Soutenir l’aide humanitaire aux civils, et non au Hamas », a écrit sur X le Cogat, l’organisme israélien en charge des affaires civiles dans les territoires palestiniens.
Le conflit a été déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.219 morts côté israélien, en majorité des civils. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza, où le bilan s’élèverait à 58.895 morts selon les autorités locales, un chiffre jugé crédible par l’ONU.