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Percée russe et tensions avant le sommet d’Anchorage
L’armée russe a enregistré, mardi 12 août, sa plus large avancée territoriale en plus d’un an en Ukraine, à seulement quelques jours du sommet prévu à Anchorage, en Alaska, entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Une progression éclair qui intervient alors que Volodymyr Zelensky multiplie les efforts diplomatiques pour rallier le soutien occidental face à Moscou.
Selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), les troupes russes ont gagné plus de 110 km² en 24 heures, un rythme inédit depuis mai 2024. Moscou a revendiqué la prise de deux localités stratégiques, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est du pays, tout en intensifiant ses frappes aériennes. En parallèle, 49 drones et deux missiles balistiques ont visé le territoire ukrainien, faisant au moins trois victimes dans la région de Kherson.
Sur le front diplomatique, la tension est palpable. À Berlin, le chancelier allemand Friedrich Merz a accueilli le président ukrainien pour une série de visioconférences avec les dirigeants européens, l’Otan et, dans un second temps, Donald Trump et son vice-président JD Vance. L’objectif : définir une position commune avant la rencontre américano-russe, que les Européens craignent défavorable à Kiev.
Zelensky, non convié au sommet d’Alaska, exhorte ses alliés à contrer toute tentative de « tromperie » russe et refuse catégoriquement tout retrait dans l’est de l’Ukraine. Trump, de son côté, évoque la possibilité d’« échanges de territoires » tout en maintenant le flou sur ses intentions vis-à-vis de Vladimir Poutine, qualifiant le rendez-vous d’Anchorage « d’exercice d’écoute ».
La Russie, qui exige la reconnaissance de ses annexions et l’abandon par Kiev de toute ambition d’adhésion à l’Otan, semble déterminée à tirer parti de son avancée militaire pour renforcer sa position à la table des négociations. Reste à savoir si le sommet d’Anchorage sera le théâtre d’un compromis, ou le prélude à une nouvelle escalade du conflit.