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Fermeture envisagée de la mosquée des bleuets à Marseille pour propos violents
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a informé mardi la mosquée des Bleuets à Marseille de son intention de la fermer. Cette décision fait suite à des accusations portées par le ministère de l’Intérieur, qui estime que des discours « légitimant la violence » y sont prononcés depuis plusieurs années.
En effet, selon la préfecture, cette initiative fait suite à une demande du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. La procédure de fermeture cible la mosquée située dans le 13e arrondissement de Marseille, où prêche l’imam français Ismaïl (Smaïn Bendjilali), un personnage central de cette affaire. Ce dernier, qui conteste fermement les accusations, a dix jours pour répondre aux arguments du ministère et tenter d’éviter la fermeture du lieu de culte.
Par ailleurs, la mosquée des Bleuets attire chaque vendredi entre 300 et 350 fidèles, selon les autorités, mais l’imam Bendjilali bénéficie d’une audience bien plus large grâce à sa présence active sur les réseaux sociaux. Le préfet Pierre-Edouard Colliex a justifié la procédure en soulignant que, depuis 2017, les discours tenus dans cette mosquée incitent à la violence et à la discrimination. Il précise que l’imam défend une vision fondamentaliste, allant jusqu’à légitimer le recours à la violence.
En outre, le ministère de l’Intérieur reproche également à l’imam de promouvoir un discours discriminatoire envers les femmes, notamment en légitimant des pratiques comme le viol conjugal ou la polygamie. Ces accusations s’accompagnent de critiques sur le manque de modération des commentaires haineux sur les publications de l’imam en ligne.
D’autre part, la mosquée est également accusée d’avoir accueilli des prêcheurs soutenant les actions du Hamas, notamment après l’attaque du 7 octobre 2023. Le prédicateur Mourad Hamza aurait justifié cette attaque en la qualifiant de « châtiment divin infligé aux juifs », selon les autorités, ce qui renforce les arguments en faveur de la fermeture de la mosquée.
Face à ces accusations, l’imam Ismaïl a exprimé son indignation, dénonçant des « mensonges » et une « tentative d’intimidation » sur ses réseaux sociaux. Il réfute les accusations d’antisémitisme en affirmant que son opposition vise l’injustice plutôt qu'une communauté spécifique. Il défend également son droit à s’appuyer sur les textes religieux, notamment en ce qui concerne la place des femmes.
Enfin, cette situation n’est pas sans rappeler d’autres affaires similaires en France. En 2022, le Conseil d’État avait annulé la fermeture d'une mosquée à Pessac, estimant que les discours en question ne constituaient pas une provocation directe à la violence. Cependant, dans le cas de la mosquée des Bleuets, les autorités semblent convaincues que les propos rapportés justifient la fermeture.