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France: Dix personnes jugées à Paris pour cyberharcèlement contre Brigitte Macron
Le tribunal correctionnel de Paris ouvre, ce lundi, le procès de dix personnes accusées de cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, ciblée depuis plusieurs années par une rumeur complotiste prétendant qu’elle serait une femme transgenre. Huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 60 ans, doivent comparaître à partir de 13h30. L’audience se poursuivra mardi.
Cette affaire illustre l’ampleur que peuvent prendre les campagnes de désinformation et les discours transphobes à l’ère des réseaux sociaux, y compris lorsqu’ils visent les plus hautes sphères de l’État.
Une rumeur née en France, amplifiée aux États-Unis
L’affaire trouve son origine dans une infox née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité son frère Jean-Michel ayant changé d’identité. Longtemps confinée aux cercles complotistes, cette rumeur a gagné en visibilité sur les réseaux sociaux à la faveur de figures d’extrême droite américaines comme Candace Owens, qui lui a consacré une série de vidéos intitulée Becoming Brigitte.
Face à la diffusion internationale de cette désinformation, le couple présidentiel a engagé des poursuites pour diffamation aux États-Unis à l’été 2025.
Harcèlement en ligne et propos haineux
En France, l’enquête pour cyberharcèlement a été ouverte après une plainte déposée par Brigitte Macron le 27 août 2024. Confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), elle a conduit à plusieurs vagues d’interpellations entre décembre 2024 et février 2025.
Les prévenus sont soupçonnés d’avoir tenu ou relayé sur les réseaux sociaux des propos portant atteinte à la dignité de la Première dame, en évoquant son « genre », sa « sexualité » ou encore en assimilant sa différence d’âge avec le président à de la « pédophilie », selon le parquet de Paris.
Des profils variés et des figures controversées
Parmi les accusés figure Aurélien Poirson-Atlan, 41 ans, publicitaire connu sous le pseudonyme « Zoé Sagan ». Ce compte, suspendu depuis, est bien connu des milieux complotistes et avait déjà été impliqué dans l’affaire des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, en 2020.
Autre prévenue : Delphine J., alias Amandine Roy, qui se présente comme médium et lanceuse d’alerte. Elle avait déjà été condamnée en première instance en 2024 pour diffamation aux côtés de Natacha Rey, avant d’être relaxée en appel. Son avocate affirme qu’elle n’a fait que « rebondir sur l’actualité », sans jamais s’adresser directement à Mme Macron.
Le symbole d’une violence numérique persistante
Ce procès, qui pourrait aboutir à des peines allant jusqu’à deux ans de prison, est observé de près. Il met en lumière la difficulté de réguler les discours de haine et de fausses informations dans un environnement numérique mondialisé.
Pour l’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi — qui n’a pas souhaité confirmer la présence de la Première dame à l’audience —, il s’agit d’une affaire emblématique du glissement entre liberté d’expression et cyberharcèlement organisé.