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Hambourg : 17 blessés dans une attaque au couteau en gare centrale
Une attaque d'une rare violence a semé la panique vendredi en fin de journée à la gare centrale de Hambourg, dans le nord de l’Allemagne. Dix-sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, après qu’une femme de 39 ans a agressé au couteau des voyageurs sur un quai bondé.
L’auteure présumée, de nationalité allemande, a été interpellée peu après les faits sans opposer de résistance, a indiqué la police. Si les motivations de cette agression restent encore floues, les enquêteurs écartent pour l’instant la piste politique. Selon un porte-parole de la police, l’hypothèse d’un trouble psychiatrique aigu est sérieusement envisagée.
La scène s’est déroulée dans un contexte particulièrement tendu, alors que la gare était très fréquentée en ce début de week-end. Les images diffusées par la presse locale montrent des secouristes évacuant des blessés sur des civières, et des forces de l’ordre quadrillant la zone, entièrement bouclée après l'attaque.
Le chancelier Friedrich Merz s’est dit "bouleversé" par cet acte de violence, exprimant sa solidarité avec les victimes et leurs proches.
Cette attaque vient s’ajouter à une série d’agressions similaires qui frappent l’Allemagne depuis plusieurs mois. Samedi dernier, quatre personnes ont été blessées à Bielefeld lors d’une attaque au couteau. L’auteur, un Syrien de 35 ans, est soupçonné d’avoir agi pour des motifs islamistes.
La semaine précédente, une autre attaque avait secoué le pays : un écolier de 12 ans poignardé par un camarade de 13 ans dans la cour de leur école.
Face à cette vague de violence, le gouvernement a adopté à l’été 2024 un durcissement de la législation sur le port de couteaux, désormais interdits dans les rassemblements publics et les transports longue distance. Certaines villes, comme Hambourg, ont instauré des zones sans armes blanches, une mesure dont l'efficacité est aujourd’hui largement débattue.
L’opinion publique allemande s’interroge de plus en plus sur la capacité des autorités à prévenir ces actes isolés, souvent commis par des individus souffrant de troubles psychiatriques ou motivés par des convictions radicales. La recrudescence des attaques a également influencé le débat politique, alimentant les discours sécuritaires, notamment après la percée de l’extrême droite lors des dernières élections législatives.
Alors que la gare de Hambourg reste sous surveillance renforcée, les autorités promettent une enquête approfondie pour faire la lumière sur les circonstances exactes de cette agression et en tirer les leçons nécessaires pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
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