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Espagne : une majorité de mineurs non accompagnés venus du Maroc
L’Espagne fait face à une hausse sans précédent du nombre de mineurs non accompagnés. Selon des données relayées par The Objective, le pays accueille aujourd’hui près de 18 700 jeunes migrants isolés, dont 94 % sont des garçons. Parmi eux, six sur dix sont originaires du Maroc, ce qui place le royaume au premier rang des pays d’origine.
Depuis 2021, le phénomène s’est accéléré : à l’époque, l’Espagne n’avait recensé que 7 878 mineurs. En l’espace de quatre ans, le chiffre a bondi de 140 %, confirmant la pression migratoire croissante sur les structures d’accueil espagnoles.
Après le Maroc, viennent principalement la Gambie (12 %), l’Algérie (9 %) et le Sénégal (6 %). Contrairement aux jeunes migrants venus d’Amérique latine, où les filles sont majoritaires, les arrivées depuis l’Afrique se composent presque exclusivement de garçons.
Des défis d’intégration persistants
Au-delà de l’accueil, l’insertion de ces jeunes sur le marché du travail reste difficile. Près de 43 % des mineurs disposant d’un permis de travail ne sont ni employés ni enregistrés auprès de la sécurité sociale. Parmi les 16-17 ans autorisés à travailler, seuls 10 % parviennent à s’inscrire dans un emploi formel.
Ces chiffres traduisent la complexité du parcours migratoire de ces jeunes, souvent confrontés à la barrière de la langue, à l’absence de formation qualifiante et aux lourdeurs administratives. Les associations locales alertent régulièrement sur la nécessité de renforcer les dispositifs éducatifs et d’accompagnement pour éviter que ces mineurs ne basculent dans la précarité ou l’économie informelle.
Une question humanitaire et politique
La situation des mineurs non accompagnés occupe une place sensible dans le débat public espagnol. Elle interpelle aussi bien sur le plan humanitaire, par la protection des droits de l’enfant, que sur le plan politique, face aux tensions récurrentes entre Madrid et Rabat autour de la gestion des flux migratoires.
Dans ce contexte, l’Espagne se trouve devant un double défi : garantir la protection de ces enfants vulnérables tout en renforçant les coopérations avec les pays d’origine afin de mieux encadrer les mouvements migratoires.