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Immobilier au Maroc : quand la conjoncture économique insuffle un nouvel élan
Alors que le Maroc entame l’année 2025 sur une note économique optimiste, le secteur immobilier semble en profiter pleinement. La dynamique nationale, soutenue par une série d’initiatives publiques et l’anticipation d’événements d’envergure internationale, génère un effet d’entraînement global, propice à la relance et à la diversification du marché.
Une dynamique conjoncturelle favorable
Selon plusieurs experts, dont Amine Mernissi, acteur reconnu du secteur, la reprise économique actuelle a des répercussions directes sur l’immobilier. La stabilité macroéconomique, alliée à une planification étatique volontariste, crée un climat de confiance. « Une dynamique économique positive ne peut avoir qu’un impact vertueux sur le secteur immobilier dans son ensemble », souligne-t-il.
L’organisation attendue de la Coupe du Monde 2030, partagée entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, joue un rôle catalyseur. Elle booste les prévisions à moyen terme, avec un intérêt marqué pour les investissements dans les grandes agglomérations et les zones à fort potentiel touristique. Cependant, Mernissi met en garde contre les risques d’un emballement spéculatif, source possible de surchauffe des prix, notamment dans les métropoles comme Casablanca, Rabat ou Marrakech.
Un secteur pluriel, au-delà du résidentiel
Si le logement reste au cœur des préoccupations sociales et politiques, l’immobilier marocain couvre une palette bien plus large. Commerce, logistique, immobilier professionnel ou encore touristique : tous ces segments bénéficient des effets croisés de la modernisation urbaine, des chantiers d’infrastructure et de la relance de la consommation.
« Le Maroc de 2025 est un pays en construction. Des projets ambitieux sont en cours, allant de la réhabilitation des centres-villes à la mise à niveau des axes de transport. Cela crée un écosystème propice au développement immobilier global », note Mernissi.
Le PADL : un engouement populaire, mais des défis structurels
Lancé début 2024, le Programme d’aide directe au logement (PADL) a suscité un vif intérêt. Près de 128 000 demandes ont déjà été déposées via la plateforme Daamsakane, avec plus de 30 000 achats finalisés. Mais derrière ces chiffres encourageants se cachent des obstacles.
Le principal frein ? Le coût élevé du foncier et des matériaux, qui pèse lourdement sur la rentabilité des projets à vocation sociale. « Réaliser un produit à moins de 300 000 dirhams dans les conditions actuelles est un véritable casse-tête pour les promoteurs », avertit l’expert. Pour que le PADL tienne ses promesses, un ajustement des mécanismes d’offre et une meilleure régulation du marché du foncier s’imposent.
Le locatif, nouvel eldorado des investisseurs
Autre tendance notable : l’essor du marché locatif. Longtemps marginalisé, ce segment attire de plus en plus de particuliers et d’opérateurs institutionnels. « Le locatif est aujourd’hui une niche dynamique. Ce regain d’intérêt témoigne d’un marché en mutation, où l’usage prime parfois sur la propriété », explique Mernissi.
Ce développement du locatif s’explique également par les nouvelles habitudes de consommation immobilière, notamment chez les jeunes actifs urbains, en quête de flexibilité et de mobilité.
Vers un avenir équilibré et durable ?
Malgré les obstacles, le secteur immobilier marocain dispose d’atouts solides pour se consolider dans les années à venir. Le défi sera de concilier les ambitions de croissance avec des impératifs de régulation, d’équité sociale et de durabilité. Car au-delà des opportunités économiques, l’immobilier reste un levier stratégique pour répondre aux attentes des citoyens et soutenir la cohésion territoriale.
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