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L'équipe Trump floue sur les restrictions aux investissements
Les signaux contradictoires envoyés par l’administration Trump concernant des éventuelles restrictions pesant sur les investissements étrangers dans les sociétés technologiques américaines ont apporté un degré de confusion supplémentaire dans les tensions commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde.
Lundi, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, a déclaré sur Twitter que ces futures restrictions sur les investissements ne concerneraient pas uniquement la Chine, mais s’appliqueraient “à tous les pays qui tentent de voler notre technologie”.
Le Trésor américain doit publier vendredi ses recommandations sur les restrictions concernant les investissements chinois.
Le conseiller au commerce de la Maison blanche Peter Navarro, a cependant tenté par la suite de minimiser les propos de Steven Mnuchin, en déclarant sur la chaîne CNBC que ces restrictions viseraient bien uniquement la Chine.
Les craintes de voir Washington restreindre les investissements chinois aux Etats-Unis ont pesé sur Wall Street et notamment sur son compartiment technologique, qui a accusé lundi la plus forte baisse sectorielle avec une chute de 2,28%.
Les propos de Steven Mnuchin et de Peter Navarro reflètent les divisions profondes au sein de l’administration Trump sur la manière d’amener la Chine à modifier ses pratiques commerciales, notamment en matière de transfert de technologie et de politique industrielle.
Steven Mnuchin ne s’est guère montré en faveur de l’imposition de droits de douane sur les produits chinois, craignant leur impact sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Les biens assemblés et exportés dans un pays dépendent souvent de composants fabriqués dans un autre, qui ont eux-même été conçus dans un pays tiers, ce qui rend peu pertinent la notion de déficit commercial évoquée par Donald Trump.
LES DROITS DE DOUANE DOIVENT ENTRER EN VIGUEUR LE 06/07
Pourtant, Washington doit mettre en oeuvre à partir du 6 juillet des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de produits chinois. La riposte immédiate de Pékin, de même ampleur, a poussé Donald Trump à évoquer des tarifs accrus sur 200 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires.
S’il ne s’agit pour l’heure que de menaces, une tactique de négociation couramment employée par l’ex-homme d’affaires devenu président des Etats-Unis, les précédents ont montré qu’il n’hésitait pas à les mettre à oeuvre s’il n’obtenait pas gain de cause.
D’autant plus que Peter Navarro, particulièrement critique à l’égard de la Chine, a préconisé une approche beaucoup plus belliqueuse vis-à-vis de Pékin.
“Le marché perçoit que le conflit deviendra politique”, a déclaré Brian Battle de Performance Trust Capital Partners. “Le marché commence à comprendre que les droits de douane vont devenir réels. La rhétorique se durcit au lieu de s’affaiblir”.
“Une guerre commerciale signifie une baisse du PIB mondial, c’est mauvais pour la croissance”, a-t-il souligné.
Derek Scissors, un chercheur chinois à l’American Enterprise Institute en contact régulier avec l’administration Trump, a déclaré qu’il pensait que Steven Mnuchin était davantage partisan d’un projet de loi visant à renforcer les contrôles en matière de sécurité nationale concernant des acquisitions de sociétés américaines par des capitaux chinois.
Le projet de loi permettrait au Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) d’examiner les transferts de participations minoritaires dans des sociétés opérant sur des infrastructures ou des technologies jugées critiques.
D’un autre côté, les contrôles à l’exportation relèvent du Département du commerce des Etats-Unis et du Conseil national de sécurité. Les responsables de l’administration Trump ont déclaré envisager d’utiliser la loi de 1977 sur les pouvoirs économiques internationaux d’urgence pour imposer de nouvelles restrictions à la Chine, une mesure largement utilisée pour geler les avoirs après les attentats du 11 septembre 2001.
Source : Reuters