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L’intelligence artificielle, un tournant pour l’industrie minière en Afrique
L’intelligence artificielle (IA) est en passe de révolutionner le secteur minier africain, de la prospection à l’exploitation. En 2024, la société Botswana Diamonds s’est imposée comme un pionnier de l’utilisation de cette technologie pour l’exploration minière sur le continent. Grâce à l’IA, l’entreprise a récemment déposé trois demandes de permis de recherche au Botswana, après avoir identifié plusieurs zones prometteuses via un programme d’analyse de données avancé.
Lundi 20 janvier, Botswana Diamonds a annoncé que ces permis concernent des sites sélectionnés à partir d’un vaste ensemble de données géophysiques aéroportées et d’échantillons de sol, traités par un système basé sur l’IA. Cette technologie a permis d’analyser 380 gigaoctets de données et d’identifier sept nouvelles zones potentiellement riches en kimberlite, un minerai porteur de diamants. Un exploit remarquable, sachant que moins de 8 000 zones de ce type ont été découvertes dans le monde à ce jour.
James Campbell, directeur général de Botswana Diamonds, s’est montré enthousiaste quant à l’impact de l’IA sur l’industrie minière. « Dans le domaine de l’exploration, chaque avancée technologique relance l’horloge de la découverte. Avec l’intelligence artificielle et l’utilisation de vastes ensembles de données, nous assistons à une nouvelle ère d’innovation », a-t-il déclaré.
Une Tendance Qui Se Confirme En Afrique
L’adoption de l’IA dans l’exploration minière ne se limite pas au Botswana. La start-up américaine KoBold Metals a récemment annoncé la découverte d’un gisement de cuivre en Zambie, qui pourrait être la plus importante trouvaille de ce type en un siècle. Ce succès illustre le potentiel croissant de l’IA dans l’optimisation des ressources minières en Afrique.
Cependant, cette transformation technologique soulève des préoccupations, notamment en matière d’emplois. L’automatisation accrue et l’intégration de l’IA dans les processus d’exploration et d’exploitation minières pourraient rendre certaines professions obsolètes. Selon Shabir Ahmed, consultant en énergie et ressources naturelles chez SAP, il est crucial de gérer cette transition en assurant une réorientation professionnelle des travailleurs vers des tâches adaptées aux nouvelles exigences technologiques.
« Le défi pour les entreprises minières et les gouvernements est de garantir que cette révolution technologique profite à tous, en créant des opportunités économiques et en soutenant les communautés locales », a-t-il affirmé dans une déclaration à l'Agence Ecofin.
À mesure que l’intelligence artificielle s’impose dans le secteur minier, les acteurs industriels devront trouver un équilibre entre l’innovation technologique et les impératifs sociaux, afin de maximiser les bénéfices tout en minimisant les perturbations économiques et sociales.
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