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Le cinéma marocain en deuil : disparition du grand acteur Abdelkader Moutaa
Le monde du cinéma et du théâtre marocain est en deuil. Abdelkader Moutaa, l’un des visages les plus emblématiques de la scène artistique nationale, est décédé, laissant derrière lui un héritage considérable et une carrière qui aura marqué plusieurs générations de spectateurs.
Considéré comme une figure majeure du cinéma marocain, Abdelkader Moutaa s’est imposé dès les années 1970 comme un acteur au talent singulier, capable de naviguer entre drame, comédie et cinéma d’auteur. Son jeu sobre et puissant, ainsi que sa présence charismatique à l’écran, ont fait de lui un acteur respecté, admiré autant par le public que par ses pairs.
Tout au long de sa carrière, il a collaboré avec de grands réalisateurs marocains, parmi lesquels Souheil Benbarka, Mohamed Abderrahman Tazi ou encore Mustapha Derkaoui, contribuant à faire rayonner le cinéma marocain au-delà des frontières du Royaume. On se souvient notamment de ses rôles dans des œuvres cultes comme Les beaux jours de Shéhérazade ou La septième porte, qui ont marqué les débuts d’un cinéma marocain en pleine affirmation.
Abdelkader Moutaa a également été une figure du théâtre marocain, formé à l’école de la rigueur et de la passion. Il faisait partie de cette génération d’artistes pour qui la scène était un lieu de vérité et d’engagement, un espace de liberté et de transmission.
Au-delà de son talent, Moutaa était reconnu pour sa modestie, sa générosité et son amour profond pour le métier d’acteur. Jusqu’à ses dernières années, il continuait d’encourager les jeunes comédiens, insistant sur la nécessité de préserver la mémoire culturelle du pays et de défendre un art ancré dans les réalités marocaines.
Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage artistique national. Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux, où cinéastes, comédiens et spectateurs saluent un homme qui a donné sa vie à la culture et à l’art.
Abdelkader Moutaa s’éteint, mais son œuvre, elle, continue de vivre à travers les films, les pièces et les souvenirs qu’il laisse à un public fidèle et ému.