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Le Maroc consolide sa place dans les nouvelles dynamiques du commerce mondial
Alors que les tensions tarifaires imposées par les États-Unis en 2025 ont rebattu les cartes du commerce dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le Maroc continue d’afficher une trajectoire ascendante. Selon une analyse récente de BMI–Fitch Solutions, le Royaume fait partie des rares pays de la zone à tirer profit de la reconfiguration mondiale des chaînes d’approvisionnement. Les exportations marocaines devraient maintenir en 2026 un rythme de croissance proche de deux chiffres, dans le sillage des performances enregistrées au cours des huit premiers mois de 2025, où elles ont progressé de 9,2 % en glissement annuel.
Cette dynamique repose largement sur la bonne santé des industries automobile et aérospatiale, qui consolident la place du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales. Le regain attendu de la demande internationale en 2026 devrait également soutenir les exportations de phosphates et d’engrais, piliers traditionnels de l’économie nationale.
BMI souligne que le Maroc bénéficie d’un avantage stratégique rare : la combinaison d’accords de libre-échange avec l’Union européenne, les États-Unis et les pays du Conseil de coopération du Golfe. Ce réseau lui permet d’attirer des multinationales à la recherche de plateformes industrielles stables, proches des grands marchés et capables d’accueillir des activités d’assemblage, de finition ou de production de composants dans un environnement sécurisé et compétitif. Les incitations à l’investissement et la montée en puissance des écosystèmes liés aux industries vertes renforcent encore cette attractivité.
À l’échelle régionale, les trajectoires sont contrastées. Les exportateurs d’hydrocarbures ont été relativement épargnés par les nouveaux tarifs américains, tandis que les économies importatrices connaissent des fortunes diverses. L’Égypte profite d’une hausse de 18,7 % de ses exportations vers les États-Unis, portée notamment par le textile et l’agroalimentaire. La Tunisie, en revanche, subit la baisse des prix de l’huile d’olive et un niveau tarifaire très élevé, l’un des plus importants de la région.
L’étude relève également une présence grandissante de la Chine dans le commerce régional. Le Maroc a vu ses importations en provenance de Pékin progresser de 32,6 % en 2025, confirmant une tendance amorcée l’année précédente. Cette évolution pourrait refléter un ajustement des flux visant à contourner les tarifs américains ou une simple recomposition naturelle d’un marché en mutation.
Pour 2026, les perspectives demeurent favorables pour le Maroc. La stabilité des marchés européens, l’arrivée continue d’investissements étrangers dans l’automobile et l’aéronautique, ainsi que la diversification progressive de la base industrielle devraient soutenir la dynamique exportatrice. Le Royaume apparaît ainsi comme l’un des rares pays de la région MENA capable de transformer les tensions commerciales internationales en opportunité, grâce à une stratégie fondée sur la modernisation industrielle, l’ouverture commerciale et la multiplication de partenariats économiques structurants.