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Le Maroc face à la sécheresse : Importation record de 48 millions de quintaux de blé tendre
En 2024, le Maroc a enregistré une augmentation significative de ses importations de blé tendre, atteignant près de 48 millions de quintaux, un chiffre qui témoigne de la baisse de la production nationale en raison des conditions climatiques difficiles.
La France reste le principal fournisseur, avec une quantité importée de 20 millions de quintaux entre janvier et décembre 2024. Elle est suivie par la Russie, qui a exporté environ 10 millions de quintaux, puis l'Allemagne avec 5,7 millions de quintaux. Le Maroc a également importé du blé tendre en provenance d'Ukraine (2,7 millions de quintaux) et de Roumanie (2,6 millions de quintaux).
Quant au blé dur, le Maroc a importé 10,5 millions de quintaux, la majeure partie venant du Canada, avec 9,6 millions de quintaux, suivie par la France (700 000 quintaux) et les États-Unis (150 000 quintaux).
Cette hausse des importations est principalement attribuée à une chute de 43% de la production nationale de céréales, avec un rendement total estimé à 31,2 millions de quintaux contre 55,1 millions de quintaux l’année précédente. Cette baisse est directement liée à la sécheresse persistante et au manque de pluie, phénomène qui a durement frappé le pays pendant trois années consécutives.
Les prévisions de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) indiquent une hausse de 19% des importations de blé pour le Maroc en 2024, soit environ 7,5 millions de tonnes, afin de compenser le déficit de la production locale. Le royaume pourrait devenir l'un des dix premiers importateurs mondiaux de blé, se positionnant au sixième rang après des pays comme l’Égypte, l’Indonésie, la Turquie, la Chine et l’Algérie.
À l’échelle mondiale, la production de blé devrait légèrement baisser en 2024, avec une diminution estimée à 0,1%, atteignant 787 millions de tonnes, en raison des mauvaises récoltes dans des pays producteurs majeurs comme l’Union Européenne, l’Ukraine et la Turquie.
Dans le contexte local, l'ex-ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a indiqué que la récolte de céréales pour 2024 pourrait varier entre 30 et 33 millions de quintaux, soulignant une diminution importante des surfaces cultivées, causée par un manque d'eau crucial pour l'agriculture. Il a également souligné que l'impact de la sécheresse sur les productions agricoles était désormais visible à travers toutes les filières.
Cette situation démontre l'ampleur des défis agricoles auxquels le Maroc est confronté, en particulier dans un contexte de changement climatique qui menace la sécurité alimentaire du pays.