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Sommet Trump–Poutine : Zelensky ferme la porte à toute concession territoriale
Le sommet tant attendu entre Vladimir Poutine et Donald Trump, prévu le 15 août en Alaska, suscite une vive inquiétude à Kiev. Alors que les deux puissances cherchent une issue au conflit qui déchire l’Ukraine depuis février 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a clairement rejeté toute idée de cession territoriale à la Russie en échange de la paix.
Ce rendez-vous entre les présidents russe et américain se tient dans un contexte délicat. Washington ne reconnaît pas la juridiction de la Cour pénale internationale, qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, permettant ainsi au président russe de se déplacer sur le sol américain sans risque d’arrestation, notamment en Alaska, territoire acquis par les États-Unis à la Russie en 1867. Cette rencontre se fera sans la participation de Zelensky, qui demande pourtant depuis plusieurs semaines à être associé aux négociations.
Sur les réseaux sociaux, le chef de l’État ukrainien a fermement averti : « Toute décision prise sans l’Ukraine serait une décision contre la paix. Les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants ». Dans son allocution quotidienne, Zelensky a également insisté sur la responsabilité de la Russie dans le conflit, appelant Moscou à mettre fin à la guerre qu’elle a déclenchée.
L’Europe observe elle aussi avec méfiance ce sommet. Lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, Zelensky a demandé à ses alliés européens de définir une position claire, alors que l’Ukraine et ses partenaires sont écartés des pourparlers directs. Dans un communiqué commun, plusieurs dirigeants européens dont Emmanuel Macron, Giorgia Meloni, Friedrich Merz et Ursula Von Der Leyen ont réaffirmé que la paix ne pourra se construire sans la participation active de l’Ukraine. Ils ont également salué les efforts diplomatiques de Donald Trump, tout en soulignant la nécessité de maintenir un soutien militaire et financier important à Kiev.
Le président français a rappelé que la sécurité européenne était directement liée à la résolution du conflit ukrainien, appelant à l’unité entre les nations européennes. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a également insisté sur cette nécessité.
Parallèlement, des réunions à Londres réunissant des représentants américains, ukrainiens et européens témoignent de la volonté d’une coordination internationale pour préparer les prochaines étapes vers la paix.
Donald Trump, de son côté, a évoqué la possibilité d’échanges territoriaux pour mettre fin au conflit, sans pour autant en préciser les contours. Moscou réclame actuellement que l’Ukraine cède plusieurs régions partiellement occupées, ainsi que la reconnaissance de la Crimée annexée en 2014, en échange d’un arrêt des hostilités et de la suspension des livraisons d’armes occidentales. Ces demandes sont catégoriquement rejetées par Kiev, qui exige le retrait total des forces russes et des garanties de sécurité robustes de la part de l’Occident.
Sur le terrain, la situation reste tendue. La Russie contrôle environ 20 % du territoire ukrainien et continue son offensive dans l’est, notamment dans la région industrielle de Donetsk, où des combats intenses font rage. La progression russe menace plusieurs villes stratégiques du Donbass et de Kharkiv, confirmant que la guerre reste loin d’un dénouement.
En résumé, le sommet Trump–Poutine représente un moment clé dans la tentative de résolution de ce conflit, mais les positions restent profondément divergentes. Sans la participation de l’Ukraine, la voie vers une paix durable semble encore incertaine.