- 19:30Belhanda éconduit par Montpellier : une rupture amère avec son club de cœur
- 19:00Brahim Diaz prolonge avec le Real Madrid sous l’ère Xabi Alonso
- 18:30Le CESE plaide pour une refonte du cadre légal afin d’accompagner les mutations du marché du travail
- 17:32Afriquia fait émerger les talents du Maroc de demain avec 1000Fikra
- 17:00Mondial 2030 : le Maroc trace la voie d’une Coupe du monde verte et inclusive
- 16:45Airbus projette une usine d’assemblage au Maroc pour renforcer sa présence industrielle
- 16:30Le Maroc revoit son accord de libre-échange avec la Turquie pour réduire un déficit commercial croissant
- 16:29Le travail invisible des femmes mérite une loi, selon Abdellatif Ouahbi
- 16:23Réforme de l’école marocaine : Le gouvernement présente un nouveau cadre législatif pour l’enseignement scolaire
Suivez-nous sur Facebook
Le Québec suspend ses missions de recrutement à l’étranger face aux tensions migratoires
Le gouvernement du Québec a annoncé mercredi la suspension de ses missions de recrutement à l’étranger pour combler les pénuries de main-d’œuvre, marquant ainsi un tournant dans sa politique d’immigration. Cette décision concerne les « Journées Québec », un événement clé organisé dans plusieurs régions du monde, notamment en Europe et en Afrique, visant à attirer des travailleurs qualifiés dans des secteurs tels que l'ingénierie, l'informatique, les soins de santé et l'éducation.
D’ici juin 2025, le ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration (MIFI) ne tiendra donc plus de nouvelles missions de recrutement à l’étranger, jusqu’à ce que de nouvelles orientations soient décidées. Une mesure qui survient dans un contexte de resserrement de la politique migratoire au Québec et au Canada, alors que la province peine déjà à faire face à des pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs cruciaux pour son développement économique.
Une décision controversée
Cette annonce a rapidement suscité des réactions vives au sein des organisations professionnelles. Pour Denis Hamel, conseiller stratégique au Conseil du patronat du Québec, la suspension des « Journées Québec » est une décision regrettable. Selon lui, les entreprises risquent de se retrouver confrontées à de graves difficultés, voire à des fermetures, faute de personnel qualifié. « Il faut dépolitiser ce dossier et évaluer sérieusement les besoins de main-d’œuvre », a-t-il indiqué dans une interview accordée à Radio Canada.
Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce de Montréal, a également exprimé son désaveu de cette décision, la qualifiant de contreproductive dans un contexte où la province peine déjà à combler des postes vacants dans des secteurs essentiels pour son économie.
Une politique migratoire resserrée
Cette mesure fait écho aux récentes annonces du gouvernement fédéral canadien, qui a décidé de réduire le nombre d’immigrants temporaires autorisés à entrer dans le pays dès 2025. Ottawa a prévu une diminution de 90 000 travailleurs temporaires dans les prochaines années, avec une réduction successive du nombre d’immigrants permanents : de 485 000 à 395 000 en 2025, soit une baisse de 20 %. Ces changements interviennent à moins d’un an des élections fédérales, un facteur qui pourrait expliquer en partie cette volonté de durcir la politique migratoire.
Le Québec, pour sa part, se trouve dans une position délicate. D'un côté, il fait face à un besoin pressant de travailleurs étrangers pour soutenir son économie, et de l’autre, il est soumis aux décisions prises par le gouvernement fédéral en matière d’immigration. Les entreprises québécoises, déjà fragilisées par une main-d’œuvre insuffisante, s’inquiètent des conséquences à moyen et long terme de ces restrictions.
Un avenir incertain
La suspension des « Journées Québec » soulève donc des interrogations quant à l’avenir du recrutement international dans la province. Alors que de nombreuses entreprises s’appuyaient sur ce programme pour attirer des talents étrangers, la décision du gouvernement provincial pourrait signifier un ralentissement, voire une remise en question de l’une des initiatives les plus stratégiques pour combler les pénuries de main-d’œuvre.
Le Québec, confronté à des défis économiques majeurs et à une population vieillissante, devra trouver d’autres solutions pour pallier ses besoins en travailleurs qualifiés. Pour les entreprises, la quête de solutions semble plus urgente que jamais.
Commentaires (0)