- 14:00Frappes israéliennes sur l'Iran : l'image de "faiseur de paix" de Trump mise à mal
- 13:57Israël sous tension : Sirènes d'alerte déclenchées dans le Nord après les frappes contre l’Iran
- 13:46Frappes en Iran : Netanyahu enchaîne les entretiens diplomatiques de haut niveau
- 13:30Travail et intelligence artificielle : vers une redéfinition profonde des modèles professionnels
- 13:29OMPIC : bilan positif et ambitions renforcées
- 13:29L'Irak saisit l'ONU après une violation de son espace aérien par Israël
- 13:19Plusieurs ambassades d'Israël annoncent leur fermeture au public
- 13:01TAMWILCOM renforce son ancrage à Laâyoune
- 12:30Casablanca : un automobiliste arrêté après une agression filmée sur la voie publique
Suivez-nous sur Facebook
Allemagne : l’exode silencieux des immigrés qualifiés inquiète le marché du travail
Une récente étude de l’Institut de recherche sur le marché du travail et les professions (IAB) met en lumière un phénomène préoccupant : plus d’un quart des immigrés vivant en Allemagne envisagent de quitter le pays. Environ 2,6 millions de personnes, soit 26% des immigrés âgés de 18 à 65 ans, expriment le souhait de partir, et parmi eux, 3% ont déjà entamé des démarches concrètes.
Cette tendance soulève des inquiétudes, notamment parce qu’elle touche principalement des profils hautement qualifiés : des travailleurs formés, souvent bien intégrés, maîtrisant la langue allemande et actifs dans des secteurs stratégiques comme les technologies de l’information, les services financiers ou encore les services aux entreprises.
Des raisons multiples, un malaise partagé
Parmi les motivations évoquées par les sondés, figurent en tête l’insatisfaction vis-à-vis des politiques publiques, la lourdeur bureaucratique et la pression fiscale. S’ajoutent à cela des raisons personnelles, parfois liées à la famille ou à un désir de retour aux racines. L’enquête menée auprès de 50.000 immigrés ne prend cependant pas en compte les demandeurs d’asile sans statut de séjour reconnu.
Les destinations envisagées pour un départ sont majoritairement les pays d’origine, en particulier ceux de l’Union européenne comme la Pologne et la Roumanie. Mais d’autres choisissent de se tourner vers des pays tiers réputés pour leur cadre de vie ou leurs opportunités professionnelles, tels que la Suisse, les États-Unis ou l’Espagne.
Un paradoxe inquiétant pour l’économie allemande
Le paradoxe est frappant : ceux qui veulent partir sont aussi ceux dont l’économie allemande a le plus besoin. Selon l’IAB, ce sont surtout des immigrés venus pour le travail ou les études qui se disent prêts à quitter le pays. Dans des secteurs déjà en tension – santé, industrie manufacturière, transport ou logistique – entre 24% et 28% des travailleurs issus de l’immigration envisagent le départ.
Pour Vanessa Ahuja, membre du directoire de l’Agence fédérale pour l’emploi, cette tendance est un signal d’alarme. « Le marché du travail allemand a besoin de ces talents. Il est urgent de simplifier les démarches administratives, de renforcer la numérisation des services et de promouvoir une véritable culture d’inclusion », a-t-elle plaidé.
Un avenir incertain
L’étude souligne aussi que si 57% des immigrés souhaitent rester durablement en Allemagne, une part non négligeable reste indécise ou ouverte à un éventuel retour. Environ 21% des personnes ayant des projets de départ envisagent même un retour ultérieur en Allemagne, tandis qu’un tiers l’exclut totalement.
Ce climat d’incertitude pose la question de la capacité du pays à fidéliser ses talents étrangers. Face au vieillissement démographique et à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, l’Allemagne ne peut se permettre de perdre ceux qu’elle a su attirer. Une réforme en profondeur de ses politiques d’accueil, d’intégration et de reconnaissance des qualifications apparaît plus que jamais nécessaire.
Commentaires (0)