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Les États-Unis lèvent définitivement les sanctions contre la Syrie
Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les États-Unis à la Syrie à l’époque de Bachar al-Assad, ouvrant la voie à un possible retour des investissements internationaux dans un pays profondément marqué par plus d’une décennie de guerre civile. Cette décision marque un tournant majeur dans la politique américaine à l’égard de Damas.
L’abrogation de la loi dite « Caesar », adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump, figure dans le texte sur la stratégie de défense nationale (NDAA). Le Sénat a validé ce dispositif par 77 voix contre 20, après un vote favorable de la Chambre des représentants la semaine précédente. Le texte attend désormais sa promulgation par le président américain pour entrer pleinement en vigueur.
La loi Caesar avait instauré des sanctions sévères contre le régime syrien, isolant le pays du système bancaire international et interdisant l’accès aux transactions financières en dollars. Bien que son application ait été suspendue à deux reprises pour des périodes de six mois, de nombreux responsables américains estimaient que son maintien juridique continuait de freiner la confiance des investisseurs et les initiatives économiques.
L’administration américaine s’est dite favorable à cette abrogation, inscrite dans un contexte plus large de normalisation progressive des relations entre Washington et Damas. Donald Trump avait annoncé dès le mois de mai la levée des sanctions américaines, après une rencontre avec le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh lors d’un déplacement dans le Golfe. Ce dernier a également été reçu à la Maison-Blanche le 10 novembre, une première pour un chef d’État syrien depuis l’indépendance du pays en 1946.
À Damas, la décision américaine a été accueillie avec satisfaction. Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué un vote qui « ouvre de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat » avec la communauté internationale. Après 13 ans de conflit, la Syrie cherche à mobiliser des financements massifs pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars selon les estimations de la Banque mondiale.
Aux États-Unis, plusieurs responsables politiques ont souligné la portée humanitaire et économique de cette décision. Pour la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, l’abrogation de la loi Caesar constitue « une étape décisive » pour offrir au peuple syrien une réelle opportunité de se relever après des années de souffrances et de destructions.