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Les étudiants en médecine appellent à une journée de boycott national
Les étudiants marocains se mobilisent de manière croissante dans le cadre d’un mouvement de contestation qui prend de l’ampleur. Ce mardi 1er octobre, une journée de boycott national des cours a été décrétée dans toutes les facultés du royaume, en solidarité avec les étudiants en médecine, qui font grève depuis plus de neuf mois.
Cette mobilisation fait suite aux récentes arrestations de 27 étudiants, internes et résidents, à Rabat, après une manifestation qui a dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. La tension est montée d’un cran suite à ces interpellations, les étudiants étant désormais poursuivis en état de liberté provisoire. Les accusations portées contre eux incluent « rassemblement non autorisé » et « insubordination », des délits qui pourraient entraîner des peines de prison allant jusqu’à trois ans. Cette réaction judiciaire est perçue comme une escalade par les organisations étudiantes, qui estiment que le gouvernement tente de réprimer un mouvement légitime par la force.
Un Mouvement qui s'Élargit
Bien que la contestation ait débuté avec les étudiants en médecine, elle s'est progressivement étendue à d'autres secteurs universitaires. L'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) a appelé à cette journée de boycott pour dénoncer l’intervention jugée « musclée » des autorités lors des dernières manifestations, marquant ainsi un tournant dans ce conflit.
Des organisations étudiantes issues de divers domaines, telles que les écoles d’ingénieurs et d'autres filières de l’enseignement supérieur, ont exprimé leur solidarité avec les étudiants en médecine et sont prêtes à rejoindre la lutte. La journée de boycott de ce mardi 1er octobre est ainsi perçue comme une étape cruciale pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il prenne en compte les revendications des étudiants.
Une Crise qui Envenime le Secteur Éducatif
Les étudiants dénoncent des conditions de formation difficiles, des infrastructures inadéquates et l'absence de perspectives d’emploi, notamment pour les internes et résidents. Un sit-in est également prévu pour le 15 octobre devant le Parlement, ce qui devrait constituer un moment clé de cette mobilisation. Les étudiants en médecine, soutenus par diverses organisations et syndicats, affichent leur détermination à ne pas reculer, malgré la pression croissante des autorités.
Perspectives d'Avenir
La journée de boycott de ce mardi 1er octobre pourrait n'être que le début d'un mouvement de solidarité beaucoup plus vaste. La Coordination nationale des étudiants ingénieurs a déjà annoncé son soutien aux étudiants en médecine et se prépare à s’engager dans de nouvelles actions de protestation. Dans un communiqué, cette coordination a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme une « répression violente » des manifestations, appelant tous les étudiants à s’unir au mouvement.
Les formations politiques, notamment celles de l’opposition, commencent à exploiter cette dynamique pour affaiblir la majorité au pouvoir. Le Parti de la justice et du développement (PJD) a pris position en faveur des étudiants, tenant le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour responsable de la dégradation de la situation.
Un Défi pour le Gouvernement
Alors que la grève des étudiants en médecine s'intensifie et touche plusieurs secteurs de l’enseignement supérieur, le gouvernement marocain se retrouve face à un défi majeur. La répression des manifestations et les poursuites judiciaires pourraient inciter davantage d’étudiants à rejoindre le mouvement de contestation.
La mobilisation de ce mardi 1er octobre sera donc un test décisif pour mesurer l’ampleur de cette contestation. Si le boycott s’avère massif et prolongé, le gouvernement pourrait être contraint de revoir sa stratégie face à un mouvement qui gagne en intensité et en soutien populaire.